Les retrouvailles des deux amants.

[Claudio]

Claudio s'était levé de bonne heure ce matin-là, c'était le grand jour, le jour des retrouvailles. Cela faisait déjà trois jours qu'il la guettait. Il se mit sur son trente et un, prépara avec soin son retour.
Une angoisse le tenaillait, n'avait-il rien oublié et comment allait-elle rentrer ?
Il s'attendait à tout, ne lui avait-il pas fait faire tant de folies et découvrir toutes les joies de la vie depuis leur rencontre. Son cours pèlerinage l'avait conforté dans ses pensées. Sa force était devenue grande, d'avance il supporterait tout...

Ilhy avançait timidement vers la forteresse, Elle avait envie de le revoir mais...mais elle se sentais très sale...que devait-elle lui raconter de son périple ? L’aimait-il assez pour entendre toutes les aventures qui lui étaient arrivé ?
Minée elle franchit la porte, hésitant à le rejoindre directement ou à se reposer dans sa chambre...le coeur lourd son choix la menait vers sa chambre. Tristement elle referma la porte derrière elle, et attendit qu'il la rejoigne.

Claudio la guettait, mais ne pouvait être partout à la fois de quel côté rentrerait-elle ? Afin d'être sûr de la voir, il demanda à Jackall qui passait par là de regarder avec lui. C'est pour cette raison qu'il ne la vit pas de suite. Jackall vint le prévenir. Mais quelque chose dans son attitude indiquait qu'il y avait un problème. Tout de suite, Claudio eut peur et pensa au pire. Mais Jackall le rassura. Non ce n'est pas ça. Mais comment te dire ? Claudio s'énerva : « Alors pas de manière avec moi, hein ! » Et Jackall lui dit combien elle avait parue abattue, hésitante. Combien elle avait l'air triste. « Et c'est maintenant que tu me dis ça ! » s'écria Claudio. « Vite, je dois aller la voir. Sais-tu par où est-elle allée ? » Voulant se faire pardonner Jackall le conduisit à la porte où elle s'était engouffrée.

Claudio attendit qu'il fût parti. Puis frappa quelques coups à la porte. N'obtenant pas de réponse, il l'ouvrit avec précaution et entra dans la pièce. Elle était là. Sur le lit ! Un sanglot silencieux la secouait et torturait Claudio.

Il s'approcha d'elle et lui demanda : « Ilhy. Ilhy, qu'y a-t-il ?»

Lorsqu'elle le vit près d'elle, elle essuya ses larmes rapidement, comme si elle voulait qu'il ne la sache pas si triste, et s'accrochant à son cou, elle le recouvrit de baiser en lui murmurant des « je t'aime ». Elle caressa sa peau de ses mains, et les yeux humides elle lui prit le visage dans les mains et marquant une pause elle arriva à lui dire à quel point il lui avait manqué...elle le caressait comme une chose précieuse qu'on a peur de perdre et comme si c'était la dernière fois...Son enthousiasme troubla le jeune homme; il ne comprenait pas comme on pouvait être si triste et si heureuse à la fois.

Il ne s'attendait pas du tout à cette réaction. Jackall lui avit pourtant dit qu'elle était triste avait l'air malheureuse et ici elle semblait heureuse de le retrouver. Cependant, elle l'avait évité. Elle avait peur de lui parler. Claudio se sentit un peu triste avait-elle perdue tant que ça la confiance qu'elle avait en lui ? Il répondit à ses caresses, tout en la calmant tendrement. « Je t'aime, moi aussi » lui souffla-t-il au creux de l'oreille, tandis que qu'une de ses mains effaçait les pleurs de son visage et que l'autre l'entoura par derrière ses épaules pour l'attirer tout contre lui. « Je sens que tu souffres, lui dit-il. Je le sens dans ma peau. Dis-moi tout, raconte-moi. Je suis là maintenant. Ne me fais plus cette peur en me quittant. Puis regrettant ce qu'il venait de dire. Non, fais ce qu'il te plaît. Mais dis-moi, parle-moi, raconte-moi. je suis là auprès de toi pour t'aider et te soutenir pour le meilleur et pour le pire. » Sans le vouloir Claudio était en train de lui refaire une déclaration d'amour. Mais peu à peu les mots la calmait. Il se décida de l'aider. « Je suis parti tôt le matin, tandis que toi tu partais de ton côté pour réfléchir. Tu es donc partie. Et puis après où as-tu été ? Que t'est-il arrivée qui te fasse cet effet-là ? » De son passage en montagne, il avait pris une grande confiance en soi, était devenu assez fort pour supporter tous les malheurs qui pouvaient l'assaillir. Bien qu'il redoutait les paroles qui allait être prononcées, il redoutait encore plus qu'elle ne parla pas et garde au fond de soi le secret qui la taraudait.

Ilhy l'écouta la tête au creux de son épaule, elle repensait à Renka, Cirion et même à Jessica, elle se détestait, qu'était elle prête à remettre en cause pour de sombres attirances ? Honteuse elle ne lui dit pas un mot de ce qu'il l'avait tracassé jusqu'ici. elle le suppliait à l'oreille de ne jamais la quitter...pas une fois elle ne lui conta le fond de ses tourments et pourtant elle aurait aimé ne rien lui cacher...elle releva son visage vers lui et lui souriant elle déposa un baiser sur ses lèvres et répondit "il s'est passé tellement de chose, je ne suis pas sure que tout soit bon à entendre, mais et toi qu'à tu fais durant cette semaine" le calme était peu à peu revenu entre les jeunes amants, et Ilhy continuait de l'interroger du regard, elle voulait change de conversation rapidement.

Tant de choses... "Moi aussi, beaucoup de choses et en même temps si peu. Je suis parti vers un lieu où je pourrais être tranquille loin de tout le monde, en ermite. Je l'ai assez vite trouvé. J'y suis arrivé désemparé, perdu et pur tout dire ne sachant pas où j'en étais. Je suis tombé, bas, très bas et puis ma descente s'est stoppée et j'ai remonté. J'ai découvert qui j'étais, ce que tu représentais à mes eux et pour mon coeur. Enfin, pour supporter ton absence si déchirante, je me suis passionné par tout ce qui m'entourait : la nature aux couleurs chatoyantes, les oiseaux si graciles, la faune, la flore, tout. C'est en les regardant que j'ai compris beaucoup de choses qui m'étaient restées inconnues. J'avais aussi deux amies. Une étoile à qui j'envoyais des messages que je te destinais, l'étoile du berger et une fleur, l'edelweiss. C'est à elle que je confiais tous mes tourments, mes pensées, mes joies comme si elle était toi. Puis est venu le jour où j'avais retrouvé le calme, où une nouvelle force m'animait. C'est ce jour-là que je me suis mis en route pour te retrouver. J'ai vu ce que représentait l'amour que tu m'inspirais. Il n'était pas seulement pour toi. Mais grâce à toi, il s'étendait à toutes les choses que tu aimais, à tout ce qui nous entourait. Cet amour, cette joie de vivre, si forte que tu as ancrée en moi est assez puissante pour braver toutes les tempêtes tous les coups du sort. Mais toi, tu disais qu'il y avait tant de choses dont certaines qui ne me plairaient pas.
Je le vois à mes paroles, tu détournes ton visage. Comment te dire de ne pas avoir peur. Je suis toujours le même, mais j'ai changé. Ce qui avant me touchait si fort au point que tu aies peur de me perdre, fait maintenant ma force. Dis-moi tout. Toutes les choses qui te sont arrivées. Cela t'aidera et soulagera ta conscience qui te tourmente, je le vois. Je suis là plus fort et plus amoureux de toi que jamais ", lui dit-il en l'embrassant dans un baiser où il lui communiqua toute la force de son amour.

Elle, elle buvait ces paroles, comment pouvait il l'aimé autant ? La question l'obsédait, Comment ? Mauvaise fille, ingrate, quel mal t'apprêtes-tu à lui faire ? Ne lui dis rien...jamais...ne gâche pas tout ça...laisse le t'aimer...donnes toi le droit de l'aimer...malgré toutes ces pensées, Ilhy ne pouvait détourner son visage de ses yeux, elle se laissa embrassait et se baiser mit fin à toutes ces angoisses, elle ne lui dirait rien...jamais ! Elle caressa de sa main le visage de son bien aimé, et elle lui rendit son baiser. Se détachant de ses lèvres elle répondit enfin à ses attentes, et d'un ton qu'elle voulais rassurant, elle lui répondit, qu'elle n'avais pas fait grand chose durant ce temps hormis, sûrement, pensé à lui.

Claudio vit bien qu'elle ne rajouterait plus rien. Il ne voulait pas la brusquer. Mais il sembla que son visage devint plus serein, plus calme. Il la retrouvait enfin tel qu'il l'avait quitté : enjouée et toujours aussi amoureuse de lui.
Les retrouvailles des deux amants les conduirent à passer ensuite une belle nuit ensemble et la journée du lendemain les trouva côte à côte en train de s'exclamer joyeusement. Le petit pincement de la veille semblait avoir disparu de leur visage. A présent l'avenir leur ouvrait grand ses portes. Mais laissons les découvrir ensemble le paradis vert qu'ils explorent ensembles.

(hrp : Merci à Ilhy de l'avoir écrit avec moi. Ce rp est chronologiquement à la suite de celui nommé pélerinage)
_________________
Là où est le vent.