Chasseur de dragons

[Maskiro]

(HRP : Ceci est mon tout premier vrai RP : je l'avais écrit lors du concours RP organisé par Alexiel (si certains s'en souviennent : yavait une vingtaine de mots obligatoires à placer) et à l'époque avait été très heureux de ma 20eme place). Désolé pour la mise en forme mais comme pour tout les autres RPs postés dernièrement, j'ai la flegme de tout remettre bien.)


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Cela faisait maintenant près de trois heures que Melancoly marchait sur les hauts plateaux de Baduk. Il était déjà passé par ici et il savait que la vue qui l’attendait en valait la peine. Arrivé au sommet, le jeune homme s‘allongea sur le ventre et observa autour de lui. De là il pouvait apercevoir la silhouette du château de cet illustre prince Herbert dont il avait récemment entendu parlé: il nota ce dernier sur la carte qu’il portait toujours sur lui et reprit sa route. Après quelques minutes, Melancoly se trouva face à l’antre qu’il recherchait : il s’arrêta donc, déposa son paquetage, et sorti la lance qu’il avait lui même nommée ‘Perceflamme’.
A petits pas Melancoly avançait dans la pénombre. Il pouvait distinguer la flamme dans les yeux de ses futures victimes : un couple de dragon noir dormait paisiblement, les yeux ouverts comme tous les dragons. Perceflamme fendit l’air et les flammes s’éteignirent. Melancoly découpa des deux corps quelques écailles à l’aide de sa dague et les ajoutèrent à sa collection qu’il vendrait à bon prix une fois rendu à Silver’s Tower.

A son habitude, Melancoly prit une chambre à l’auberge, s’installa près du feu et commanda un lait elfique : breuvage qu’il aimait particulièrement pour sa volupté et ses effets revigorants. On pouvait sentir le sommeil envahir peu à peu le jeune homme lorsqu’un long souffle de biniou se fit entendre jusqu’à travers les murs épais du caveau de l’auberge. C’était le signal d’alerte.
L’alerte de la ville n’avait pas retenti depuis près de cinq lunes : cela devait être quelque chose de terrifiant. En effet, une fois dehors, Melancoly s’aperçu que toutes les rues étaient désertes… Et pour cause : un somptueux dragon d’or femelle avait élu domicile sur la place principale du village!
A la fois fasciné et pétrifié par la peur, Melancoly assista au spectacle sans pouvoir bougé le petit doigt. Le dragon d’or, dont il savait la puissance légendaire, était animé de pulsions apparemment incontrôlables qui lui faisaient gémir de longues plaintes pleines de douleurs. Pas de doutes possibles sur les symptômes : la ‘légende’ était en train de mettre bas. Un œuf de la taille d’une enclume s’échappa et vint rouler aux pieds de l’homme qui, bien qu’il était chasseur de dragons, ne savait pas comment réagir envers un tel évènement.
A peine Melancoly venait-il de reprendre ses esprits qu’une autre surprise l’attendait : il ne comprenait pas pourquoi mais la génitrice s’envolait aussi rapidement qu’elle avait semée la terreur. Les yeux vers le ciel, Melancoly répondit au cri du dragon par un « Je le promet… » accompagné d’un signe net de la tête en guise d’approbation.

Melancoly dissimula l’œuf dans le recoin d’une ruelle le temps d’aller chercher le gardien des écrits de Silver’s Tower et son mentor de toujours, le vieux Kalisto. Il lui expliqua qu’il ne devait lui rendre visite que le lendemain mais qu’il devait faire face à la situation le soir même. Kalisto céda volontiers sa brouette mais ses courbatures ne lui permirent pas d’aider le jeune homme à transporter l’œuf jusque dans la cours du vieillard.
Kalisto avait tout appris à Melancoly : ses connaissances dépassait le nombre de mot de tous les livres réunis chez lui. Melacoly venait chercher chez le vieil toutes les informations dont il avait besoin sur son sujet de prédilection : les dragons ; il avait même appris à comprendre le language dragon…Néamoins ce soir là, il aurait bien besoin de ses sages conseils car il n’avait jamais élevé de dragon et encore moins un nouveau-né. Kalisto qui savait maintenant tout de la situation proposa à Melancoly de l’héberger, lui et son dragon, jusqu’à ce que ce dernier atteigne une taille trop impsante : ainsi ils n’affoleraient pas d’avantage la population du village. Melancoly accepta avec grâce : il se devait de respecter sa promesse. Comme pour justifier sa ferme intention il se promit de ne plus tuer de dragons tout le temps qu’il passerait chez Kalisto puis nomma son dragon : « Il s’appellera Drako. » .
A peine une lune plus tard, celui qui était devenu son compagnon avait atteint la taille de son maître et cafouillait déjà ses premiers battements d’ailes. Melancoly pensait déjà à son futur départ et se demandait souvent combien de temps il lui restait avant que Drako atteigne une taille faisant de l’ombre aux plus gros mastodontes. Il sentait qu’il s’attachait de plus en plus à son protégé avec le temps.

Lorsque vint l’adolescence de l’animal, celui se mit à émettre de drôles de zozotements. Très vite ce qui ressemblait à des cricris de grillons laissa place une flamme de la longueur d’un bras : un signe évident de maturité pour un dragon.
Ce signe n’avait pas manqué aux informateurs de Sir Billal : le bourgmestre de Silver’s Tower. Ce dernier ne tarda pas à faire convoquer Melancoly dans le somptueux palais qui lui servait de demeure. Les jardins du palais étaient fleuris à souhait et les allées se croisaient aux détours de fontaines ornées d’or et décorées de statues du maître de ces lieux. A l’inverse, les gardes qui accompagnaient Melancoly le dirigèrent aux sous-sols à travers de longs corridors plus sombres les uns que les autres pour enfin s’arrêter dans une salle éclairée par quelques torches : l’entrepôt alimentaire. Sir Billal qui était assis sur un sac de farine à moitié renversé fit un signe de la main aux gardes qui s’éloignèrent immédiatement. Puis, il prit la parole :

- « Je n’ai pas le temps ni l’envie de tergiverser, je vais donc être direct. J’ai ouie dire que la cigogne t’avait apporté un jeune dragon que tu as apprivoisé et qui est désormais en âge de combattre aux côtés de mes troupes. Pensait tu pouvoir le cacher éternellement ? A d’autres en tout cas… Ton choix est simple : soit tu me l’offre bien gentiment, soit je le livre à la population qui comme tu le sais se fera une joie de l’abattre contre une récompense.

Melancoly rétorqua violemment :

- Drako n’est ni un pantin ni à vendre! Il ne sera jamais votre cerf et je ne serais encore moins votre valet en le livrant et ainsi servant vos ambitions guerrières…

- Très bien, j’avais prévu cette éventualité… Quoi qu’il en soit je ne suis pas cruel et j’épargnerais ton dragon. Il est en ce moment dans un cachot jusqu’à que l’on trouve un chemin d’entente. Je te propose donc de te racheter : rapporte moi l’armure légendaire des dragons et je le libèrerai. Avec cette armure, ton Drako ne me sera plus d’aucune utilité... Qu’en pense tu ? Si tu accepte, tu as une saison pour me l’ammener, sinon, ou passé ce délai, je ferais ce que bon me semble de ta créature.

- C’est d’accord…J’accepte : je vous ramènerai l’armure la prochaine fois que l’on se verra. »

Melancoly tourna les talons et reparti chez Kalisto pour lui expliquer la situation. Il était résolu à ne pas abandonner Drako et demanda donc des informations sur cette fameuse armure. Le vieil homme lui apprit qu’il ne serait pas simple de l’obtenir mais que pour cela il lui faudrait à nouveau tuer des dragons. Melancoly devait s’y résigna mais il jura d’arrêter définitivement la chasse aux dragons après cet épisode : Drako l’avait trop attendri. Son temps lui étant compté, Melancoly décida d’aborder son périple le jour même : il composa son paquetage de voyage et se dirigea vers la porte d’entrée :

- « Au revoir Kalisto : je reviendrais dans moins d’une saison…

- Attend petit ! Prend ces quelques champignons de vie en cas d’urgence. Prend aussi ce livre : c’est le seul de ma collection qui possède quelques vagues informations sur cette armure. Tu devrais aller voir à la grande bibliothèque de Baduk : tu y trouveras peut-être d’autres informations… »

Melancoly remercia le vieux et se mit en route pour ce qui allait être un très long périple.
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Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant!