Solitude...

[Irenea]

Ça y'est, tout était organisé ou presque.
La plupart des CeLtIcS étaient partis pour une petite période et une noble cause. Pourtant le temps semblait long à Irenea.
Elle se retrouvait seule en ces lieux. Vraiment seule. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Elle n'avait pas l'habitude de ce silence en ces murs.
D'habitude on pouvait entendre depuis sa chambre – qui n’était plus rose, d’ailleurs – les bagarres amicales qui régnaient habituellement dans la taverne, et les appels tonitruants de Win et de son célèbre « APERRRROOOOOOOOOOOOO », accompagnés de la cavalcade effrénée des résidants de la forteresse. Les CeLtIcS et la bière, plus qu’une histoire d’amour à vrai dire. Et comme le dise certains – j’espère pour eux que c’est vrai – « la bière sera toujours présente en ces lieux et ne disparaîtra jamais ».

Irenea se promenait dans les couloirs sombres de la cité, plongée dans ses pensées. Elle n’avait pas pris la peine d’allumer toutes les torches ; celle qu’elle tenait en main était bien suffisante. Tout à ses pérégrination, elle songea à tout ce qui avait fait son bonheur, ses joies. Ses enfants, son mari, son amant et ses amis. Ceux dont elle avait été le plus proche, ceux qu’elle avait considéré comme une autre famille. L’Etoile Céleste et les Annonciateurs Céleste. Elle n’arrivait pas à se faire une raison. Qu’ils aient tous disparus ainsi. Sans qu’elle le remarque, trop brisée elle-même pour voir la situation se détériorée : elle avait souffert de la disparition cruelle de Sharkes, et elle ne constatait que maintenant les dégâts que son isolement n’avait pu empêcher.

Ses pas la menèrent hors de la cité, près de la rivière. Elle se laissa tomber au pied d’un grand chêne et s’appuya contre. En soupirant elle leva la tête vers les étoiles...
Elle avait peur, très peur : les siens semblaient prendre le chemin de la disparition… Il lui semblait que la vie et l’animation fuyaient la forteresse ; elle ne voulait pas baisser les bras, mais ne savait plus que faire pour que cela puisse fonctionner encore. Elle attendait beaucoup des futures épreuves de ces jours à venir ; elle espérait. Mais, à l’inverse, ces épreuves ne briseraient t’elles pas les derniers liens qui les unissaient encore ?
Elle avait demandé à ce que les CeLtIcS lui donnent des nouvelles, et elle attendait toujours.
Le messager s’était-il perdu ?

Elle resserra les bras autour de ses genoux. Ce soir, elle aurait tout donné pour ne pas être seule. Une présence amicale, rassurante. La forteresse vide lui emplissait le cœur de craintes.
Elle remarqua alors que la demeure des CeLtIcS n’était pas plus calme que d’habitude. Ce silence régnait depuis très longtemps déjà. Il y avait la présence des autres, oui. Mais il n’y avait plus cette vie…

La magette se releva et se dirigea vers le dolmen CeLtIcS. Elle posa son front contre lui. Que deviendrons nous ? Qu’est ce que je deviendrais ?
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[Irenea]

Du Dolmen ne devait ressortir aucune réponse, aucune présence n’était venue, aucun ami. Tous étaient trop absorbés par la guerre à venir et par ce qu’il adviendrait ensuite. La seule certitude qu’elle avait c’est que l’essence des anciens CeLtIcS – ainsi que leur âme – résidait dans cette pierre, effigie de leur grandeur passée. Lamumu, Gruink, Fougère, Tidoudoux, Athéna, Gwensoleil et tant d’autres que la mage n’avait pas eu le temps de connaître, non qu’elle n’était pas là depuis le début, mais plutôt que sa timidité de l’époque l’avait empêchée de venir discuter avec de si grands guerriers et grands mages. Elle le regrettait à présent, mais les regrets sont vains et ne font pas avancer les choses.
Qui pourrait se douter qu’un jour Irenea avait été timide ? Avec son caractère affirmé et sa massue fidèle au caractère au moins aussi affirmé ? Mais peut être que cela n’était qu’une façade, qui lui permettait de cacher ce qu’elle considérait comme une tare ?

Elle posa sa main sur le Dolmen et se recula légèrement, elle pouvait les sentir, tous, tous ceux qui avaient été CeLtIcS et qui avaient désormais disparu, surtout Dragonness, son frère, lui aussi perdu à jamais. Elle adressa une brève prière à la pierre

« Nobles âmes qui ont su jusqu’à présent garder la cohésion et l’unité du clan, sachez qu’une guerre se prépare, et je pense que nous aurons besoins de vos conseils. De nombreuses vies risquent d’être détruites, ceux qui ne pourront se battre trembleront de peur pour ceux qui sont partis combattre. Je pense par exemple à Nano et sa fille Isil qui seront séparées de Kazuki. Je pense aux CeLtIcS qui ont rejoins Agminis Sententia, reviendront-ils ? Et je pense à un homme en particulier, je tremble pour lui. J’ai des sentiments pour lui, mais je redoute de les laisser transparaître maintenant, avant la guerre. Je ne sais si il y participera, mais moi, oui. Si je ne reviens pas, ais-je le droit de le faire souffrir ?
Âmes pures et bienveillantes, je vous demande de tous les protéger du mieux possible, que chacun puisse regagner son foyer, ses amis, là ou chacun se sait attendu et aimé. Je ne vous demande rien de tout cela pour moi. Ma peur est plus grande. Sh@rkes, grâce à ses pouvoirs et à l’aide de mes parents à réussi à contenir mes pouvoirs si grands et si terrifiants, je les maîtrise maintenant, mais je crains qu’une telle effusion de sang ne les réveilles à nouveau et que je perde le contrôle, si cela devait arriver, donnez moi le courage de mettre fin à mes propres jours. »

Irenea embrassa le dolmen et quitta les lieux. Dans quelques jours elle devrait participer à sa première battue…
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[Irenea]

Après avoir quelques peu vécu à l'écart des civilisations, reclus dans la forêt, le guerrier avait acquis une certaine expérience de son environnement, une certaine sagesse.
Victime de son milieu de vie, le guerrier était aujourd'hui devenu un sombre rôdeur, traquant et tuant les âmes les plus obscures de ces terres. Pourtant conscient qu'il ne pourrait jamais purifier les terres argentées du mal qui y règne, il continuait sa course contre le mal, unique but en tête.
Ayant une sombre et discrète vie derrière lui, Lagaart avait besoin d'une bouffée d'air, de regarder la splendeur de la vie, du bien, du bon-vivre... de se rendre à la forteresse CeLtIc, auprès de ses amis.

Le guerrier connait le chemin par cœur, mais pourtant, il lui semblait approcher déjà des lands CeLtIcs, sans avoir l'impression d'avoir quitté la noirceur des paysages où il vivait. Au sommet d'une colline, il s'arrêta net. Il pouvait apercevoir le majestueux fort CeLtiC, grisâtre, au milieu d'un départ de brousse incontrôlé, mais ce n'était pas le plus frappant... aucune lumière ne traversait les épaisses vitres des fenêtres. Lagaart finit son arrivée au fort en courant. Il posa doucement ses mains nues sur la robuste porte de la taverne couverte de saleté et de poussière. Où était passée sa famille? Le guerrier avait eu vent de la guerre qui se préparait... peut-être ses compagnons avaient rejoint les rangs. Il ne pouvait se faire à l'idée d'une mort lente du clan CeLtIc. Cette idée lui traversa très rapidement l'esprit, car il savait que les CeLtIcs reviendront, et que quoiqu'il arrive, il serait là lui, pour porter l'étendard jusqu'au bout. Au bout de quoi?... Il ne savait plus ce qu'il se passait, ce qu'il allait se passer... Etait-il seul ici? Effondré par la situation, il tourna lentement le dos au fort pour s'appuyer contre la porte et se laisser glisser doucement vers le sol. L'horizon devant lui était à peine discernable tellement la couverture nuageuse était épaisse et sombre ce soir.
Le rôdeur se mit alors à écouter attentivement le vent, comme si celui-ci allait lui donner des réponses à des questions incomprises...



Lagaart
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[Irenea]

Cela faisait quelques jours que j’étais sur la route. Le temps de rejoindre Isamu et tous les autres à l’Agminis Sententia, Goku, Beta, Kazuki, tous ses amis et compagnons d’armes… Dans l’ensemble, la battue s’était bien passée, nous avions beaucoup parlés, en attendant les premières victimes que remarquerait notre sentinelle. Il y avait eu pas mal de coups échangés et de crânes fracassés. Dans les deux camps. Je suis moi-même tombée deux fois.
Je m’étais relevée tant bien que mal, soutenue par nos soigneurs, et mes propres dons. Likas, présent à ce moment là m’avait grandement aidé également.

Sur le champ de bataille, je n’avais vu aucun CeLtIcS qui devaient être à l’AS… Occupés ? Se reposaient-ils en prévision de la Grande Bataille ? Après un dernier salut envers mes compagnons, je repris la route. Il était temps de rentrer au bercail, m’assurer que tout était aussi calme au dolmen, que rien n’avait bougé, et peut être faire un brin de ménage, cela faisait si longtemps… Ou bien j’attendais que Burno rentre, il passerait bien le balai !!!

Toute à mes pensées, j’abattais divers monstres sur ma route, sans trop faire attention d’ailleurs à ce qu’il se passait alentour… Mes songes me menaient naturellement vers Lui… Que faisait-il ? A quoi ou qui pensait-il ? Etait il en sécurité ? Ces chasses à l’homme m’avaient appris quelque chose : contrer Etejena serait difficile, ses alliés étaient puissants, forts et rusés, pourtant on ne pouvait les mépriser, leurs actes, oui, mais pas eux. Ils avaient malgré tout un sens de l’honneur, savaient s’organiser et contrer nos propres actions. Ils n’étaient au final pas si différents que nous, entraide et fraternité régnaient dans leur clan. Mais pourquoi avaient-ils choisi cette voie ? Seules nos convictions profondes nous différenciaient.

Je ne trouvais de réponses à mes questions. Peut-être devrais-je questionner des personnes plus sages que moi. Arrivée à destination, je relevais les yeux. Lagaart était devant la forteresse et semblait perdu.

Je fini les derniers mètres en courrant, Lagaart se releva sous le bruit de ma course, écartant les bras…
Je me jetais à son cou, souriante et riante.

« Lagaart, ça fait si longtemps »
Il me rendit mon étreinte, puis me reposa au sol.
« Je suis tellement heureuse de te revoir mon ami, depuis tout ce temps… Que deviens-tu ? Que fais-tu ici ? On peut rentrer si tu veux, mais je préfère te dire que le ménage n’a pas été fait depuis un petit moment »
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[grund]

Depuis son retour sur les terres argentées, grund avait repris quelques marques.
Parcourant les vallons feutrés par les branches d'arbres, il cherchait un endroit bien particulier, son laboratoire, son refuge...

Loin des fracas des guerres, des tumultes des villes et des considérations mercantiles, je le retrouvais enfin!

Ce cher vieux tronc d'arbre ! Aussi cabossé que dans mes souvenirs, et plus vieux qu'aucun être dans cette forêt!
Je foulais religieusement les marches difformes, les comptais dans ma tête, pour découvrir une salle sombre. Mes vieux placards aux portes inégales, la table en chêne, aussi solide qu'autrefois, comme le gardien Ent de cette à l'humour si particulier...Il me l'offrit un jour en me fracassant le crâne!
Et les chaises faîtes en bois de rose, chaque nervure s'entrelaçaient, comme de la dentelle.

La batterie de cuisine pendait au dessus de la cheminée, majestueuse, mais pleine de poussière! Avec son fourneau qui était éteint depuis bien longtemps.

Comme mes vieux compagnons de la forêt me manquait...

Et ce vieux lit? Toujours là lui aussi! craquant sous mon poids, je m'étirai pour m'assoupir, calme refuge, sanctuaire bienveillant.

Un rayon de lumière vint agacer mon visage. Mais c'est la douce odeur de cuisine qui me réveilla!

Oeufs et bacon?? odeur de pomme de terre? et que dire de l'odeur du café fraîchement moulu!!!

Sursautant à la vue de la petite silhouette ventrue, j'écarquillai les yeux comme dans mes plus tendres souvenirs!

Doigts de fée????? c'est bien toi??? Il me retourna son plus large sourire.

Le petit-déjeuner est servi jeune grund! me dit malicieusement le vieux farfadet. Cela dit en passant, il n'avait pas pris une ride, et même si je lui faisais remarquer, il m'aurait rétorqué que les rides, ça se compte pas en année, mais en temps et en heure...

Je le pris dans mes bras, virevoltait littéralement en sautillant, non sans le faire devenir tout rouge, tant la situation était embarrassante, ainsi dans mes bras, mais aussi parce que je le serrai assez fortement!

Hummpfff, ouuuf siffla-t'il, lorsque je le déposais sur ses pieds.
Doigts de fée, vieux grigou, tu sais toujours aussi bien faire la cuisine!!

Chaque bouchée était un délice, le café glissait par gorgée fumante, je me régalais tout en écoutant les nouvelles de la forêt!

Ainsi, tu as conservé toutes mes vieilleries en ce lieu, vraiment mon vieil ami, je ne sais comment te remercier?

Les êtres de la forêt vivaient toujours aussi paisibles, dans l'épaisseur de l'antique forêt, caché au yeux des non-voyants ainsi qu'ils appelaient ceux qui ne croyaient pas à l'existence des êtres des bois.

Pourtant les nouvelles étaient sombres, les rumeurs d'une guerre à venir... Les yeux de la forêt observaient les humains qui prenaient les chemins des armes.

Tout à ma joie de retrouver de vieux amis, une pensée profonde m'envahit! Ma Dame... Il me faut la rejoindre! J'ai trop perdu dans ses guerres où il n'ya que la Mort pour seul vainqueur....

Doigts de fée, préviens Pallantyr, qu'il me rejoigne à la forteresse des Seigneurs Celtics, je m'y rends à l'instant!
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Fondateur des Wild Mages et du Sato Express.
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[Irenea]

J'ai soudain fait une totale abstraction de l'ombre omniprésente autour de moi. L'arrivée d'Irenea a rendu une vie au dolmen, et de l'espoir à moi-même, je n'étais pas seul.

"J'ai vécu un temps reculé dans une forêt calme, loin à l'ouest. Solitaire, j'ai pu apprendre beaucoup de mon environnement, et apprendre à en faire mon allier pour traquer les assassins." répondis-je à sa question.

Irenea ouvrit la porte de la taverne avec toute sa douceur habituelle. La salle était sale et sombre, mais en ordre. Même si rien avait changé, une atmosphère pesante régnait dans la pièce vide. Comme si une nouvelle page s'était tournée.

Je pris alors la parole. "J'ai eu vent de cette guerre qui se préparait. Les armées sont en marche. Les CeLtIcs ont-ils eux aussi rejoint les rangs?"

Je me doutais de la réponse, mon amie semblait désemparée mais sereine. Je ne pouvais m'empêcher de regarder fixement ce visage qui m'était si familier, et de lui sourire. Je commençais alors à tirer les rideaux et à descendre les chaises des tables, décidé à redonner une bouffée d'air au dolmen. Un brin de ménage ne ferait pas de mal pour commencer, la poussière avait recouvert les robustes tables en chêne, la différence de propreté était clairement observable aux endroits où étaient posées les chaises. La nuit tombait déjà. Voyant Irenea épuisée, je lui proposais alors de s'asseoir en lui apportant un jus de bananes.
Je pris soin de refermer la porte pour ne pas laisser rentrer le froid, et commença à me diriger vers l'escalier pour aller préparer sa chambre.

Lagaart
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[Irenea]

Je regardais Lagaart descendre les chaises des tables… Mon dieu, tant de poussière en si peu de temps, c’était à peine croyable… Ou bien je n’avais pas vu les journées se succéder, il est vrai que j’avais eu fort à faire ces derniers temps, l’organisation était quelques peu différente depuis que Win, Burno, Shenron et Amren étaient parti au front. De temps à autre j’étais à leur côté, mais je me devais de garder la cité.
Je ne répondais pas de suite à la question du guerrier, le remerciant d’un sourire lorsqu’il me tendit ma boisson préférée…
Il s’apprêtait à sortir, lorsque je repris la parole.

Oui, ils ont tous rejoints les rangs, je vais les voir de temps à autre. Voudrais-tu combattre avec nous ? Je suis désolée, mais je suis fatiguée ce soir, je pourrais te donner tous les détails plus tard, cependant, tu pourras trouver le gros des explications à la Table Ronde…
J’étouffais mal un bâillement.

Pardon
Il se mit à rire et sorti de la pièce.
J’y restais un petit moment, songeuse… Lagaart qui revenait vers nous, c’était un signe, je ne devais pas baisser les bras. Nous serions toujours là, CeLtIcS à jamais, tous les espoirs étaient à nouveau permis.

Je me levais difficilement de ma chaise… Cela faisait si longtemps que je n’avais pas ressenti de courbatures comme celles-ci. Sortant de la taverne, je me promis de la nettoyer très rapidement, pour l’heure, j’allais me reposer un peu. Je traversais la cour sous la pleine lune, désirant me rendre dans ma chambre sans plus tarder.
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[Irenea]

Ayant fait quelques poussières et préparé le lit de la chambre d'Irenea, je l'entendis monter doucement les escaliers, et pris alors soin de refermer les volets pour qu'elle n'ait plus qu'à se coucher. Je m'éclipsa de la pièce discrètement pour la laisser se reposer.
Je redescendis alors à la taverne pour réaliser le rêve qu'elle était peut-être en train de faire : pouvoir s'asseoir dans une pièce propre et rangée! J'allais donc déposer mes effets personnels dans ma chambre vide, pour commencer le ménage silencieusement. Il me fallut une bonne heure pour que tout soit sain et en ordre. Sur les dires d'Irenea à propos de cette guerre, je me dirigeais vers la Table Ronde. J'ai pu trouver les dernières archives rangées dans la bibliothèque, les étagères étant bien remplies de dossiers ordonnés chronologiquement de gauche à droite. Je passa la nuit à examiner les documents archivés, page par page. Après cette longue analyse, je compris qu'une nouvelle page se tournait avec Agminis Sententia. Je compris également que je me devais de me battre à leurs côtés, mais que ma place était cependant ici, au Dolmen, auprès des CeLtIcs.
La lueur de l'aube commençais à percer au travers des volets, je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, et n'étais cependant pas fatigué. Avant qu'Irenea se lève, il me semblait avoir bien le temps d'aller faire quelques commissions dans la ville la plus proche. Je partais donc de bon matin, chercher quelques victuailles, de quoi préparer un déjeuner copieux à mon amie. Du pain frais, du jus de bananes, du jus de kiwis, des oranges, du jambon, des œufs frais, un poulet, des pommes de terre, et même une demi-livre de chocolat.
Revenu au Dolmen, j'enfilai mon tablier et me mis aux fourneaux.


Lagaart
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[grund]

Pallantyr arriva le premier Les puissants mouvements de ses ailes firent dégringoler quelques tuiles de la haute tour de la forteresse.

Il n'aimait pas s'approcher des habitations des hommes, mais il savait comment se présenter à eux...

Sous sa forme humaine, il atterrit au beau milieu de la cour sans un bruit.

Aucun mouvement dans l'enceinte de la forteresse, calme et assoupie en cette matinée. Une odeur vint pourtant lui chatouiller les narines.

grund arriva peu après, il réussit mieux son arrivée que la précédente...
S"adressant à Pallantyr :" Tu veux bien rester du côté de la taverne, tu pourras t'y restaurer, le temps pour moi de trouver Irenea."

Ce disant, il s'engouffra dans le hall d'escalier menant aux appartements, pour trouver Dame Irenea.
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[Irenea]

Je retrouvais avec bonheur ma chambre, rafraîchie, aérée. Il flottait dans l’air une odeur de jasmin… Je baillais à nouveau, je remercierais Lagaart demain matin, il fallait absolument que je me repose pour l’heure. Quelle gentillesse et prévenance chez ce guerrier. Nombreux sont ceux qui pourraient prendre exemple sur lui, rien que pour cette raison déjà…
Je me dirigeais vers ma salle d’eau, m’examinais brièvement dans un miroir… Quelle tête, à réveiller les morts. Je me dévêtis, prenant garde à mon bras droit. Les soigneurs avaient effacé les plus grandes traces des combats, mais étaient, comme moi trop exténués pour tout soigner. Il restait ce bandage, encroûté de sang.

Je me mordais les lèvres en enlevant le pansement, pour ne pas gémir sous la douleur et pris ma douche. L’eau chaude me fit du bien, atténuant les courbatures, sans pour autant les supprimer tout à fait… J’examinais la plaie, pas jolie, mais au moins, elle était saine…
Je retournais alors à mon lit, me glissant sous les draps. Ces temps-ci, le sommeil me fuyait, mais pas cette nuit. Je m’endormis rapidement, soulagée de voir le fort s’animer à nouveau, rassurée de savoir Lagaart à nouveau parmi nous.
Une dernière pensée, avant de sombrer… Où était-il ? Et son ami écailleux ?
Par chance aussi, un sommeil sans cauchemars, mais empli de songes, et d’une certaine cascade, rêve d’une chevauchée à deux sur un dragon, comme j’aimerais avoir « le mien », mais bon, Foudre ferait sûrement la tête…


La nuit fut agréable, et reposante, j’entendais des bruits, n’étant pas réveillée, je fus incapable de déterminer si il s’agissait de composants de mes songes ou si quelqu’un montait réellement les marches. N’ayant jamais été du matin, je pris le parti de continuer à dormir ; je me retournais et me roulais en boule, m’enroulant dans la douce chaleur des draps.

La première chose que je vis à mon réveil, c’était ses yeux. Cette couleur que j’aimais tant…
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[Irenea]

Après une bonne heure de préparation, j'avais placé la table et servi un repas digne d'être honoré par au moins trois ou quatre bons mangeurs. Ne savant pas à quelle heure Irenea allait s'éveiller, je laissais le poulet fumant à l'intérieur du four avec les pommes de terre rissolées, le reste était prêt, étalé sur une table nappée.
Je raccrochais mon tablier et allais m'équiper pour repartir du fort. Je laissais encore une fois ma chambrée vide. Pendant la nuit, j'avais discrètement arraché une page du dossier d'archives sur Agminis Sententia, sur celle-ci figurait une carte, avec un point de rendez-vous proche des terres de la Dark Alliance.
Je refermais alors soigneusement la porte de la taverne et me mis en route vers le fort de la Dark Alliance. Comme à l'habitude que j'avais pris pour me déplacer furtivement, je préfère couper par la forêt, pas aussi dangereuse qu'on ne la croit.
L'air était frais et humide, quelques rayons du soleil arrivaient à percer le feuillage des arbres çà et là. Une bourrasque soudaine venait faire frémir la cime des arbres, puis une ombre. Un majestueux dragon venait de passer au dessus de ma tête, il allait traverser les landes CeLtIcs. Où allait-il? D'où venait-il? Aucune idée... Je poursuivis mon chemin en suivant un mince ru à travers la forêt.

Lagaart
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[grund]

Je parcourais les couloirs à la recherche des appartements d'Irenea.
Mais comment trouver la bonne porte. Utiliser la magie était déplacé...
Je cherchais un indice pour reconnaître Sa porte. Alors que j'examinais l'une d'elles, une fragrance m'attira.
Envoutant! ce fût ma première impression...Cette senteur puissante et capiteuse, pas de doute, elle est à quelques mètres de moi...

Je poussais doucement la porte, et découvrais Irenea endormie. Cachant son visage ses cheveux rayonnaient sur son oreiller, sa poitrine respirait lentement, mais sans sommeil profond. Elle était proche du réveil.

Je la regardais sans mot dire...
Elle se mit en boule, s'emmitouflant dans les draps, je vis son visage qui s'illumina. Je dessinais ses lèvres, son menton, son nez de mes yeux. Qui pouvait lui donner un tel sourire enchanteur?

Je vins près d'elle, je sentais la chaleur de son corps près du mien. Ma main vint caresser quelques mèches rebelles sur son front détendu.

Belle...ce mot simple me suffisait à la décrire. Le temps pouvait même s'écouler, il ne ternirait jamais cela.

Elle bougea à nouveau, mais son front se plissa, laissant échapper inconsciemment un gémissement de douleur! Elle était blessée!

Cet à cet instant que je compris comme elle est chère à mon coeur!
Faisant appel à la magie sauvage pour soigner : un doux halo bleuté se déversa de mes mains, enlaçant Irenea pour lui rendre toutes ses forces et la régénérer.

Ainsi fait, je pris sa main dans la mienne, et attendis qu'elle se réveille...


...

Pallantyr pour qui la patience n'était pas son fort, sentit une bonne odeur de poulet !

Humm, il va bien la trouver, et plutôt que de me morfondre dans la cour, autant aller rendre visite aux cuisines!!
Tout à sa tâche, le dragon se dit qu'en ces temps tumultueux, il fallait toujours avoir le ventre plein face à l'adversité...
Et il remerciait en pensée celui ou celle qui avait concocté ce repas!
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[Irenea]

Mes yeux s’ouvrirent doucement pour plonger directement dans les siens… Pas tout à fait réveillée, je trouvais sa présence naturelle. Sans réfléchir, oubliant ma nudité, je jetais mes bras autour de son cou, me blottissant contre lui, respirant son odeur de nature, terre, bruyère. Autant d’indications sur son lieu de vie habituel…
Pourtant, il n’aurait pas du être ici, je ne lui avais donné aucune indication depuis notre dernière entrevue, je m’étais sauvée… Je ne remarquais qu’alors que je ne ressentais plus de douleur au bras…
Tu m’as soignée ??? Pendant que je dormais ? Merci, je…

Mon estomac me rappela à l’ordre… Rougissante, je bredouillais des excuses…
Désolée… Euh… Faim, manger… Ma gêne grandi lorsque je pris conscience que le drap avait glissé jusque sur mon ventre. Je le remontais en hâte sur ma poitrine…
Je me levais du lit, enveloppée dans le tissu en soie et me dirigeais dans la salle d’eau.

Je reviens tout de suite.
Je réapparu un peu plus habillée, ma longue chevelure emprisonnée par une longue bande de tissu. Je ne pouvais les laisser libres pour la journée qui m’attendait.


Comment es-tu arrivé jusqu’ici ? Et que fais-tu là ? Je prenais un air contrarié, très mal caché par ma joie de le voir présent ici…Je lui pris la main.
Suis-moi, il se trame des événements majeurs ici, et je ne peux te les cacher plus longtemps, maintenant que tu es là…
Je dévalais en hâte les escaliers et me dirigeais vers les cuisines, quelles odeurs alléchantes !!!

Quelle ne fut ma surprise en découvrant une personne, jusqu’alors inconnue déjà attablée. Saisissant mon bâton, je me préparais à lancer un sort, mon sceptre luisait déjà d’une lueur bleue… Pour la seconde fois de la matinée, ma faim pris le dessus. Reposant mon arme, j’éclaircirais ce mystère plus tard. De toute manière, si cet individu avait voulu nuire aux CeLtIcS, il l’aurait fait avant, et il n’y aurait plus personne sur place durant les prochaines heures.
La seconde porte de la pièce était ouverte vers l’extérieur, Lagaart avait du partir, surement pour chasser. Je me retournais vers mon cher mage, ma silhouette se découpant dans le dégagement lumineux.
Passons à table, et profitons du repas préparé par mon ami guerrier. Il faudra que je te le présente, je suis sûre que vous vous entendrez bien.
J’avisais alors un livre oublié sur la table… Nom de nom ! Les registres de la table ronde avaient été sortis et non rangés… Il allait m’entendre le lézard !!! Je pris le livre, et sans même l’ouvrir, je sentis qu’il manquait une feuille…

J’explosais :
Ma parole ! Non seulement, il n’est pas parti chasser, mais en plus il allé rejoindre, et seul en plus, l’Agminis Sententia !!! Il ne m’a encore jamais vu en colère lui ! Je vais de ce pas réparer cet oubli !!!
Ce trait surpris Grund qui venait de prendre place à table…
Tout en devisant, je fis honneur au repas préparer par le CeLtIcS, c’est qu’il cuisinait bien notre ami !

Pardon, je t’expliquerais tout en chemin… Mangeons d’abord si tu le veux bien… Une longue chevauchée nous attend.
Je vérifiais mentalement qu’il nous restait des chevaux à l’écurie.
Foudre est là… Il nous reste un étalon, mais il n’est pas assez rapide. J’espère que nous pourront rejoindre Lagaart à temps.
Je marquais un temps d’arrêt…
Désolée, encore une fois… Quand tu sauras tout, peut être ne voudra tu plus nous suivre… Nous n’allons pas vivre des heures tendres, je le crains


...


Je ne t'ai pas encore convenablement remercié pour tes soins... J'étais trop fatiguée hier soir pour terminer correctement, je ne maitrise pas bien ma puissance quand je suis dans cet état... Merci, vraiment... Si je peux faire quelque chose en échange...
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[Lagaart]

Le soleil approchait déjà du zénith, Irenea devait s'être levé pensais-je.
Je marchais depuis déjà une bonne heure en terres de la Dark Alliance. J'arrivais alors à l'endroit indiqué sur la page que j'avais déchiré, il s'agissait a priori d'une dépendance de leur forteresse. Je décidais de faire une pause avant de finir ma course, et de m'asseoir dans l'herbe sèche pour manger les deux oranges que j'avais emporté avec moi.
Je commençais à éplucher un premier fruit avec mon couteau, lorsqu'un vombrissement lointain vint rompre le calme rassurant qui innondait la plaine. A l'horizon, deux cavaliers dévalaient l'ubac asséché dans ma direction, ils étaient suivi par un dragon, de taille similaire à celui que j'avais croisé en venant. Prévoyant, je dégainais alors mon épée pour la dissimuler sous le torchon qui enveloppait les oranges, et poursuivais mon encas tranquillement...
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[Irenea]

[…]

Nous chevauchions de concert, à vive allure, les sabots de Foudre et Drako martelaient le sol dur comme des roulements de tonnerre. Mon cœur battait la chamade. Il fallait que nous arrivions à temps !!!
Je vis un scintillement au loin, plissant les yeux, je tâchais d’en déterminer l’origine. Il s’agissait du reflet du soleil dans une armure étincelante. J’étais persuadée qu’il s’agissait bien de lui, notre guerrier CeLtIcS. Il tenait une arme à la main, qu’il posa au sol lorsque je fus assez prêt et qu’il me reconnu. Je sautai au sol, laissant à peine le temps à ma monture de ralentir.
Je me précipitai vers lui et me suspendis à son cou.
Lagaart, merci pour le petit déjeuner, c’était délicieux, j’aimerais bien savoir où tu as appris à cuisiner ? Plutôt que tavernier, ça ne te dirait pas de devenir notre cuisinier en chef ?
…
Dis moi, tu allais ou comme ça ? Rejoindre l’Agminis Sententia ? Et sans moi triple buse ???
Je sortais un ouvrage de ma besace.
Dis donc, tu n’aurais pas quelque chose qui m’appartiendrait, par hasard ? Tu as de la chance que je sois accompagnée, sinon, tu m’aurais entendue ! Allez, rends moi la feuille…
Lorsqu’il me tendit le plan, je fermai brièvement les yeux, concentrant mon vouloir. Le papier disparu tandis qu’un halo pourpre entourait le livre.
Voilà, il est comme neuf ! Ne déchire plus jamais un livre S’il te plait. Les ouvrages et les écrits sont sacrés à mes yeux…
Je claquai des doigts et le manuscrit se volatilisa dans une lumière bleue. Il était parti rejoindre les bibliothèques poussiéreuses de notre forteresse.

Grund poussa subitement plusieurs jurons. Il nous regarda avec regret.
J’ai une urgence, je dois partir, je vous rejoint le plus vite possible !
J’acquiesçai silencieusement, et le mage se tourna vers le dragon qui nous accompagnait…
Pallantyr, veille sur eux s’il te plait, je ne serais vraiment pas long. L’instant d’après le mage avait disparu.
Je dois avouer que c’était avec soulagement que je regardai son départ. Au moins, lui ne serait pas exposé au danger qui nous guettait. Ce soir, les souverains des terres argentées seraient là…
J’exposais de manière concise et précise la situation ainsi que nos plans. Arrivés à destination, Maskiro, Isamu et tous les autres étaient déjà sur place ; je les saluais tous, embrassais Maski sur la joue et sautais au cou d’Isamu pour lui souhaiter le bonjour. Je les découvrais au fil des jours, apprenant à les connaître et me sentais chaque fois un peu plus proche d’eux.
Le dragon était de plus en plus nerveux et agité, n’ayant pas l’habitude de côtoyer autant de monde, et surtout inquiet pour son ami.
Va le retrouver. Je sais que tu as des doutes, mais tu as pu le voir, ce soir, je suis bien entourée, je ne risque rien.
Il me remercia et s’éleva dans les airs d’un battement d’ailes, une fois de plus, je restais admirative devant le spectacle. Quelle beauté ! Il s’éloigna alors rapidement…

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La bataille avait commencé, les combats étaient acharnés, l’Agminis Sententia fit couler le sang ce soir là, lavant avec le liquide les impuretés que ces assassins laissaient dans leurs sillons. Notre percée allait bon train, quand tout sombra dans le chaos… Etejena arrivait, Dunwich également… Les rangs ennemis se reformèrent tandis qu’ils reprenaient confiance en eux et dans leur puissance. Leurs seigneurs étaient là !
De notre côté, nous n’avions rien. Rien d’autre que notre courage et notre volonté de rétablir la liberté. Rien d’autre que notre foi et notre respect mutuel. Et surtout, bien peu nombreux… Ils avaient appris à nous craindre. Nos précédentes battues leur avaient réappris la peur, et ils avaient désormais besoins d’appuis puissants pour rester debout.

Aucun d’entre nous ne pris la fuite tandis que les hordes adverses se remettaient en marche. Je fus séparée de Lagaart et le perdit de vue dans la mêlée. J’attaquais et soignais du mieux possible, mais devant le nombre, la magie blanche s’avérait quasiment inutile. Tous, ils avaient tous reçus mes services et cela n’avait pas suffit. Une bousculade. Je me retrouvais seule, face à Kratôs et Djidane Tribal… Lorsque ces deux là attaquaient ensemble, il était difficile d’en sortir indemne, je n’avais jusqu’ici pas réussi cet exploit… Nous menions un ballet mortel, offensives, esquives, magie blanche et noire ; tout se mêlait en rythme…
L’affrontement pris fin, les deux bougres soufflaient épuisés… Je n’en menait pas plus large qu’eux, mais pour une fois, j’avais résisté. Je leur fit cadeau de mon plus beau sourire, goguenarde. Ce serait tout pour ce soir… Ils repartaient dépités, puis se retournèrent brusquement vers moi, leurs lèvres retroussées en une mimique carnassière, leurs dents étincelantes sous la lumière de la lune.
Ne t’emballe pas ma jolie, nous alors rester encore un peu, nous ne voudrions pas manquer le spectacle…

Epuisée, je les vis. Etejena et Dunwich convergèrent vers moi… Je me redressais, serrant mon bâton dans mes mains moites…

[…]

Lorsque je rouvris les yeux, tout mon corps hurlait sa douleur, je ne savais même plus ce qu’il c’était passé durant cet affrontement… Péniblement, je rejoignis le reste de notre camp. La bataille touchait à sa fin, et chacun s’apprêtait à repartir chez soi, aidant leurs compagnons blessés et prodiguant soins à qui en avait besoin. Masquant ma souffrance, je me mis moi également à soigner les plus nécessiteux. Depuis que Sharkes avait scellé mes pouvoirs de destruction, de toute manière, c’est ce que j’arrivais de mieux à faire ; dans tous les cas, au vu de leur puissance, il valait mieux qu’ils restent enfouis à jamais.
L’Agminis Sententia reparti dans ses quartiers, Lagaart à la forteresse, après m’avoir soutiré la promesse que je le rejoindrai aussitôt.

J’espérai, après une nuit de sommeil pouvoir me mettre en quête de ce fichu volatile résidant prêt d’une cascade pour lui soutirer une de ses plumes. Il s’était jusqu’alors refusé à ma demande ; je sentais ma colère monter contre lui, et ma foi, il allait finir plumé et dans ma marmite si ça continuait ainsi !
Mais demain, d’abord du repos.
Je me dirigeais vers les bois, je connaissais une caverne, admirablement masquée par des buisons épineux et indétectable pour un œil non averti. Arrivée à mon but, je me dirigeais vers le fond, m’appuyant le dos contre la paroi. Mes jambes me firent défaut, je devais être plus touchée que je ne le pensais.

Je sombrais alors dans l’inconscience…
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Jeune magicienne solitaire,
Diplomate Celtic

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