Les cieux se rapprochent.

[Goku]

Oneria se matérialise dans la salle du trône, brûlant le tapis au sol. Elle s'approche du fauteuil royal où Hendas était assis, l'air sérieux et impassible. Elle grimpe les quelques marches qui les sépare sans aucune attitude respectueuse envers un monarque.

-Kirari est tombée au combat … Votre cher neveu en est tout retourné ...

Un sourire perfide vient briser le visage du vampire qui est resté de marbre. Elle passe derrière le siège baladant ses mains sur le torse carré de son amant.

-Que j'aime voir ce sourire chez toi …
-Méryk … Il viendra à moi, droit dans la gueule du loup … Si il est comme son père, il a la justice dans le sang … D'ici quelques jours, le royaume sera plongé dans le chaos le plus total.

Elle se lève, échappant aux mains de sa démone à son plus grand malheur. Il descend les marches puis s'approche d'une armure décorative bien plus haute que lui. Il arrache l'épée des mains.

-Je vais devoir me remettre à l'entrainement ...

D'un seul coup d'épée vertical, vif et net, il tranche de haut en bas, l'armure qui s'écroule en deux morceau bien distinct. Oneria apparaît juste derrière lui et lui murmure à l'oreille.

-Avant cela … J'ai bien le droit à une récompense, non ?

…

Une fois les pleurs estompés, elle s'endort dans mes bras, oubliant qu'elle était soldat, mais une petite fille au cœur sensible et fragile. Jouer un rôle n'est pas toujours aussi facile, le fardeau est sans doute trop lourd pour ses épaule frêles … Je la dépose doucement dans le lit et la borde. Je prends ses gants et les pose sur la table de chevet. Cette nuit, je vais devoir dormir ailleurs, mais avant toute chose, une discutions avec ma sœur s'impose.

Tout aussi brusque que son comportement, je fulmine dans sa chambre, je la retrouve devant la fenêtre, pensive. Je m'approche d'elle rapidement.

-Explique moi ce qu'il te ! ...

Elle lève le bras, m'imposant le silence. Bien que je n'avais aucunement envie d'arrêter là, je le fais à contre cœur, en espérant qu'elle a l'attention de se justifier.

-Méryk … Il y a quelque chose que je ne comprends pas …

Je soupire, exaspéré puis je vais m'assoir sur son lit, les mains contre le visage.

-Tu n'es pas la seule … Depuis que je suis ici, je nage dans l'incompréhension. Mais, j'aimerai que tu me dises pourquoi l'as-tu agressé comme ça ...

Elle se retourne, puis marche dans la chambre.

-C'était pour savoir si elle était digne de confiance … Et elle l'est … J'ai maintenu son regard quelques secondes, je n'ai vu aucune animosité, ni de la pitié … Mais de la sincérité.

Un mince sourire s'affiche sur mes lèvres puis je retire mes mains pour la regarder.

-Je me disais bien que tu ne serais pas aussi brusque avec un enfant sans raison …
-Pour qui me prends-tu ? Je suis peut-être soldat, mais eu dessous de ma cuirasse se trouve une jeune femme fragile !

On éclate de rire ensemble, comme si tout nos tracas s'étaient fait balayés par une bourrasque. Après ce petit moment de détente, je la regarde dans les yeux, redevenant sérieux.

-C'est Oneria qui l'a attaqué … Je ne comprends pas pourquoi elle aurait tué le meilleur soldat …
-Ne t'a t-elle rien dis de plus ?

Je réfléchis, revoyant le combat dans mon esprit, le moment où je fais disparaître la lame jaunâtre crépitante ainsi que l'arrivée de la démone. Je ferme les yeux.

- « Cela t'apprendra à vouloir prendre la proie de mon doux pantin … »

J'ouvre à nouveau les yeux, essayant de déchiffrer cette phrase qui ne m'était pas adressé. Kitsue s'adosse contre le mur en face de moi. Elle sera la première a briser le silence de la pièce.

-Cette proie, c'est, sans aucun doute, toi … Car c'est cette fille qui t'a attaqué …
-Kirari … Elle s'appelle Kirari …
-Soit, Kirari … Oneria souhaite de préserver pour quelqu'un qui te recherche … Et il n'y a qu'un homme qui te veut.

Je me lève lentement, ayant compris le raisonnement de ma grande sœur.

-Hendas ...
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[Goku]

Après cette brève conversation avec ma sœur, j'étais retourner dans une chambre adjacente à la mienne occupée pour le moment par Kirari. Allongé sur le lit, je ne pouvais pas trouver le sommeil. Les attentions d'Hendas me tourmentaient, je ne sais pas quoi en penser, pourquoi me voulait-il à ce point ? J'aurais aimé comprendre mais son esprit est trop tortueux … Il y avait forcement une autre raison.

Mon regard fixe le plafond de la pièce, légèrement éclairée par la lune pleine et rayonnante. Ma réflexion s'achève brusquement lorsque je perçois une étrange odeur juste à coté de moi, je tourne la tête doucement et regarde la table de chevet, une bouteille y était posée.

-Je t'avais complétement oublié … Heureusement que ton odeur nauséabonde est là pour me le faire rappeler.

Je soupire, bien évidemment, je pensais le contraire. Mais il fallait bien reconnaître que cette mixture est forte efficace. Je m'assois sur le lit avec un air vaguement boudeur puis je prends le flacon dans ma main, le fixant avec défie, je ne veux pas perdre face à cette odeur bien que repoussante, si cette mixture doit me guérir, alors je la prendrai sans rechigner.

D'un mouvement sec, j'engloutis la moitié du contenue. Un long frisson de dégout parcourt mon dos, je retire vivement le goulot de mes lèvres pour y placer ma main. Un toussotement s'en suit, j'ai bien failli régurgiter les aliments de la journée .. Peut-être suis-je trop téméraire pour ce genre de futilité.

Après ma disgrâce passagère, je termine plus lentement la concoction par devoir. Décidément, Morphée ne souhaite pas me voir dans ses bras, ou plutôt le contraire … Mon esprit est trop embrumé pour que je puisse dormir, je me lève du lit puis je fais quelques pas dans la chambre qui m'est encore inconnue, je pose la récipient sur le guéridon au centre de la pièce. Dans un de ces coins, j'avais posé l'arme de Kirari.

-Hendas … Que mijotes-tu ? ...

Je regarde la lance inanimée de la fillette, se servir d'enfant pour assouvir cette vengeance qui te ronge … Es-tu tombé aussi bas ?

Délicatement, je ferme les yeux puis prends une grande inspiration tout en m'étirant. Il valait mieux pour moi de tenter le diable pour dormir, beaucoup de chose risque de se passer demain …
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[Goku]

L'aube se lève enfin … J'erre dans les couloirs à pas lents et faiblards en essayant de me diriger correctement vers la salle à manger, rejoindre Kitsue qui doit sans doute déjà se trouver attablée. J'entre enfin dans la pièce après avoir demandé trois fois mon chemin aux femme de chambre. Quatre longue table parallèle au milieu qui pouvaient accueillir cinquante personne chacune, seulement, la salle vide de vie, il n'y avait que deux personnes assise l'un à coté de l'autre. Je m'approche pour les distinguer et avec stupeur, je m'aperçois qu'il s'agit de Kitsue et de Kirari, cette dernière avait la tête baissé dans son écuelle. Ma sœur me fait signer de venir, bien que c'était ma véritable intention au départ.

Je fais le tour de la table et je m'assois aux cotés de Kitsue qui a l'air bien guilleret. Elle me tapote l'épaule fermement et avec le sourire.

-Alors, bien reposé ? Je l'espère pour toi !
-Elle n'a pas été mirobolante figure toi … Je n'ai pas arrêté de réfléchir sur les actes à venir de notre oncle ...

Elle se met à s'esclaffer, le rire se percute sur les murs créant un écho aiguë et dérangeant. Une des servantes vient m'apporter une auge remplie de soupe de légume avec un morceau de lard. Je fais tournoyer le liquide à l'aide de ma cuillère en soupirant.

-De toute façon, nous allons récupérer le royaume des griffes d'Hendas et d'Oneria … Et libérer la mère de Kirari, pas vrai ?

Kitsue se tourne vers elle qui se met à rougir prestement. Un autre rire vient racler la gorge de la jeune femme. Soudain, Kirari se lève brusquement, je la regarde faire, intrigué. Elle se poste juste derrière le siège de Kitsue tout en me fixant. Je remarque qu'elle avait récupéré son arme ancestrale, je risque une coup d'œil vers ma sœur qui ne faisait que sourire.

Kirari pose un genou à terre puis baisser la tête vers le sol.

-Dame Kitsue m'a tout raconté … Ce qu'il s'est passé hier soir lorsque je vous ai attaqué … Malgré cela, vous m'avez sauvé la vie alors que j'ai tenté de vous l'enlever … Ma vie vous appartient désormais, Prince de Kelhian ...

Je deviens rouge pivoine ce qui soutire un légère rire de la père de ma sœur, je ne m'attendais pas à ce genre de déclaration si tôt le matin. Confus, je me gratte la joue.

-Hé bien … J'apprécie ton geste … Mais … Ne sois pas aussi formel ...

Je souris timidement, malgré la pagaille dans mon esprit. Elle se relève enfin, étrangement souriante. La rieuse se gausse de la situation, je n'ai jamais vu une personne autant rire en l'espace de quelques minutes seulement.

La porte de la salle à manger s'ouvre bruyamment, une personne vient de faire son entré et celle-ci, j'arriverai à la reconnaître à des lieux d'ici, Zohared. L'air de Kitsue avait complétement changé, elle le regarde sérieusement. Kirari le suivait du regard elle aussi. il s'approche de nous, armé et équipé comme un général en temps de guerre.

-Est-ce vous qui faite autant de bruit ? Je vois que vous prenez vos aises facilement ...

Toujours à piquer dans le vif, voici la nature de ce soldat, provocation sur provocation, mais ça me passe par dessus la tête. Kirari croise son regard alors qu'il marche dans l'allée en face …

Le combattant le plus féroce de Moek et la combattante la plus forte de Kelhian. L'atmosphère devient vraiment pesante et électrique … Il s'arrête juste en face de moi en me regardant de haut, je me demande ce qu'il veut jusqu'au moment où il dégaine sa lame de son fourreau et qu'il colle la pointe de son épée devant mon nez. Kirari, ayant perçu son mouvement, démarre au quart de tour, elle prend son béton puis fait apparaître la fameuse lame jaune que j'ai vu hier ... La fillette pointe à son tour le bout de son épée vers Zohared et ce dernier n'attendait que ça. Il détaille la lame magique qui était sur le point de le trancher, il sourit.

-Voici donc l'une des reliques laissées par les ancêtres … Intéressant ...

Il retire son épée pour la remettre à sa place, Kirari fait de même tout en gardant un œil sur lui. Il reprend sa route comme si de rien n'était. Avant de disparaître par la sortie, il s'arrête quelques instants.

-Nous aurons l'occasion de croiser le fer, mademoiselle … Je veux connaître l'étendu de ta puissance ...

Sur ces mots, il s'en va tel une ombre poursuivi par la lumière, nous laissant ainsi incrédule ...
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[Goku]

Après l'altercation avec ce cher Zohared, le reste du déjeuner se passe sans incident. Ce que je ne comprenais pas, c'est que cet homme souhaite combattre une si jeune fille … Bien qu'elle soit la meilleure du royaume de Kelhian, j'ai un doute qu'elle puisse tenir tête face à cet animal.

-Tu t'inquiètes trop mon frère … As-tu prévu quelque chose aujourd'hui ?

Je pose ma cuillère en bois dans mon assiette vide réfléchissant quelques instants a son interrogation.

-J'aimerai aller voir l'impératrice de Moek … J'ai des questions à lui poser concernant l'arme qu'elle m'a offert ...

Je pose l'équipement sur la table en bois, aux yeux de ma sœur et de Kirari. Il pouvait facilement se tenir dans la poche et sa légèreté donne un réel avantage si on le compare à un bâton pour mage, mais il n'y avait pas que ça.

-Je n'avais jamais ce type de matériel offensif … J'ai du mal à croire qu'il appartient au passé, bien au contraire … Sa précision est incomparable et sa puissance … Imparable … Mais il nécessite un contrôle accru, et c'est hors champ pour moi … Pour l'instant.

Je me gratte lentement le menton, simple geste de réflexion, Kitsue s'empare de l'arme puis la tend juste devant elle, le doigt sur la gâchette.

-On fait comme ça, non ?
-Non ! Arrê ...

Elle presse la détente, un cliquetis se fait entendre, mais rien ne se passe. J'avais oublié que ces terres n'était pas habité par la mana et que ces êtres ne pouvaient, par conséquence, utiliser la magie. Je soupire de soulagement et récupère l'équipement.

-Ne me fais plus peur comme ça !
-Étant lié par le sang, je pensais que ça marcherai … Quel ennui ...

Une question subsiste toujours, comment Kirari peut utilisé sa lame jaune ? Il existe bien des mystères. La logique de Kitsue aurait pu marcher, mais, heureusement, ce n'était pas le cas.

-Cet objet puise dans mes réserves de mana … Réserves qui se sont crées parce que j'ai foulé un autre monde que celui-ci … La magie existe sur les terres d'argent, alors qu'ici, elle n'existe pas …
-Tu te trompes, petit frère ...

Je me sens vaciller en entendant ses deux derniers mots … Suis-je si faible que ça ?

-Elle a disparu … L'arme que tu pointes en est la preuve … Mais ça fait plus de mille ans que c'est comme ça …

Mille ans … Ça équivaut à une vie d'ange quasiment.

-Alors explique moi comment est-ce arrivé … Je suis curieux de savoir comment la mana peut se retirer du jour au lendemain ...

Elle se remet à rire aux éclats et me tapotant l'épaule. Une fois son hilarité dissipé, elle se lève en souriant.

-Il existe bon nombre de légende à ce sujet … Farfelue ou sérieuse, tu y passerai ta vie à éplucher chacune d'entre elles ... Mais pour le moment …

Elle sort son épée de la main droite, enfin guérie, puis pointe le plafond assez élevé.

-Nous avons un royaume à récupérer … N'oublie pas les priorités ...

Elle peut enfin être sérieuse quand elle veut. L'espoir réside en chacun de nous à présent.
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[Goku]

Je regarde depuis ma chambre la fameuse neige annoncée la veille par Kitsue. La cour en ai recouverte intégralement, malgré les paysans qui s'affairent pour dégager la poudreuse qui ne cesse de s'accumuler en dépit des efforts fournis. Un peu plus tôt, j'ai demandé audience auprès de Yalian pour en savoir plus sur cet objet qu'elle m'a donné en guise d'arme …

Un peu plus tard dans la matinée, on toque à ma chambre. D'avance, je savais ce que c'était. En tenu d'apparat, je m'approche de la porte et l'ouvre. La servante qui s'était occupée de moi étrangement se trouvait juste derrière. Elle s'incline devant moi.

-L'impératrice désire vous voir, prince de Kelhian …
-Très bien … Je vous suis.

Je me suis habitué à ce titre honorifique de Prince, bien que je n'en ai pas du tout l'allure, mais je ne pouvais pas aller à l'encontre de ce code qui m'oblige à le porter, ca sera comme renier mon propre passé … Je l'ai souhaité à une époque où j'étais encore un ignorant, seulement, je connais les véritable intention sur mon abandon forcé … Je ne peux pas leur en vouloir …

Après plusieurs corridors, nous arrivons enfin devant la porte qui me mènera devant le trône de cette femme, la servante s'apprête à frapper pour annoncer notre entré, mais elle s'arrête au dernier moment.

-Sir Méryk … Puis-je vous poser une question ?

Surpris, mais surtout intrigué, je réponds d'un ton calme.

-Je t'écoute …
-Des rumeurs circulent dans les couloirs … Disant que vous voulez stopper cette guerre inutile … Est-ce vrai ?

Elle tourne légèrement la tête, ses cheveux cachant ses yeux. Je pouvais ressentir la haine qui émanait de son esprit, tout comme son père … Zohared. Je souris doucement tout en posant ma main sur les cheveux de la gamine qui n'avait à peine une douzaine d'année …

-Je ne suis pas un héros ni un messie … On m'a enseigné à guerroyer, à tuer. Je ne suis qu'un simple soldat … On m'a appris qu'il n'y avait jamais de paix ...

Elle se retourne à nouveau vers la porte, prête à assener le coup de grâce à la porte.

-Mais ...

La jeune camériste s'arrête une nouvelle fois dans son élan, attendant la fin de mon discours.

-Je n'ai jamais écouter mes instructeurs qui passaient leur temps à m'insulter d'Utopiste sans cervelle … Mais je sais qu'une paix est toujours possible tant que l'espoir est là, dans notre cœur … La rumeur n'est pas tout à fait vraie … Nous voulons tous que cette guerre s'achève … Et nous ferrons tout pour que ça le soit ...

La main tendue de l'enfant se met à trembler, ainsi que ses jambes qui deviennent grelotante. Elle fait volte-face, les yeux larmoyants puis elle se jette contre mon torse. J'ai une impression de déjà vu, mais je me souviens rapidement le moment où Kirari avait il y a quelques jours.

-Ma mère a perdu la vie dans une des nombreuses escarmouches contre Kelhian … N'en voulez pas à mon père si il est si froid avec vous … Il n'était pas comme ça avant … Pardonnez le ...

Voici donc l'explication du caractère frigide et violent de Zohared … Je connais les cicatrices que peuvent laisser une guerre, j'ai tant perdu que moi même, j'ai failli me perdre.

-Je comprends … Ta mère ne sera pas morte vainement … Son combat sera le notre … Je te promets de tout faire pour que ce conflit cesse ...
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[Goku]

Elle ouvre la porte une fois remise de cette tristesse, elle m'annonce à l'impératrice avec une voix légèrement enrouée, sans doute cause l'émotion. Elle me libère le passage en s'écartant, la tête baissée, comme veut la coutume face à un membre royal.

L'impératrice se lève et descend les quelques marches qui nous séparent, laissant son jeune dragon au pied du trône, ce dernier dormait par ailleurs …

-Que me vaut ta venue, Méryk ?
-Vous demandez des explications complémentaire de ceci ...

Je prends l'arme dans ma poche puis la lui tends. Je reprends.

-A vrai dire, je ne sais pas quoi en penser … C'est pour cela que je veux en savoir plus …
-Hum ...

De sa fine mains, elle empoigne le manche de l'arme.

-Nous n'en savons pas plus que toi … Dans les anciens ouvrages que nous avons à la bibliothèque parle d'arme ayant des pouvoirs si immense qu'une guerre sans merci éclata à l'Est d'ici, dans le désert de Lyar … Une cinquantaine d'arme venu de nul part à était distribuée par des messagers inconnus dans les différentes régions et je te laisse imaginer la suite des événements.

J'imagine oui … La soif de pouvoir aveugle les êtres vivants, qu'ils soient humains ou anges. Je ferme les yeux pour mieux réfléchir à la situation.

-Certains les ont appelés les messagers du chaos, d'autres affirment qu'il s'agit de séraphin envoyé par les dieux pour leur propre amusement … Mais nous ne pouvons pas vérifié la véracité de ces légendes … C'était il y a plus de mille ans que cela c'est produit ... Akyssej, voilà ce qui est écrit sur le fusil …
-Fusil ?

Drôle de nom pour une arme, elle me retend l'arme que je reprends en l'examinant de plus près, il y avait quelques gravures sur le coté.

-Un fusil oui … C'est le type de l'arme qui est mentionné dans les écrits qu'on a retrouvé dans les ruines Akyssej est sans doute le nom laissé par son ancien propriétaire qui est resté inconnu, même dans ses livres.
-J'aimerais regarder de moi même ses fameux bouquins …
-Bien sûr … Mais j'ai une mauvaise nouvelle ...

Elle pivote pour retourner à son trône, inquiet par cette nouvelle qui risque d'être désagréable … elle s'assoit et en un instant, son dragon s'envole pour se poser sur ses genoux avant de fermer l'œil.

-Mes informateurs m'ont averti qu'Hendas prévoit d'envoyer une armée pour nous attaquer … Dans cinq jours ...

Je serre les poings et les dents en entendant ça, nous voilà pris au dépourvu. Elle tend la main me montrant quatre doigts.

-Méryk, dans quatre jours, nous allons envahir Kelhian … Je te conseils de prendre en main Akyssej avant les quatre jours ...

J'ai horreur des ultimatums donnés ainsi, je me dirige vers la sortie, furibond.

-Je n'ai plus une minute à perdre, maintenant ...

Dans quatre jours, je serais face à Hendas. Je lui ferrais payer pour tout ses méfaits commis jusqu'à maintenant ...
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[Goku]

e sors de la pièce rapidement suivi par la servante qui m'a accompagné jusqu'ici. Mon cerveau est à ébullition, tellement, que j'en oublie où je me dirigeais.

-Maitre ?

J'immerge de mes pensées qui étaient toute tournée vers cette dernière bataille féroce qui s'annonce. Je me tourne hâtivement vers elle, puis je la regarde en essayant de faire disparaître les traits soucieux de mon visage.

-Qu'y a t-il … Hum ...

J'essaye de me souvenir de son nom, mais j'ai l'impression qu'elle ne me l'a jamais donné. Elle s'incline à nouveau.

-Airad, pour vous servir ...

Encore et toujours ses formules de politesse exagérées, des méthodes bien archaïques, tout comme caché ses ailes à la famille royal au royaume de Kelhian, je trouve cela futile.

-Redresse toi … Tu n'es pas obligée de faire tout cela devant moi, nous sommes amis après tout !

Elle sursaute et se met à rougir comme un tomate, j'éclate de rire en voyant sa réaction tandis qu'elle bredouille quelques mots.

-Mais … Je … Je ne mérite pas … Autant de ...

Elle ne sait plus où se mettre après cette révélation impromptu. Pour elle, c'était impossible qu'un membre de la cour soit ami avec un valet, mais tout ces titres me passent par dessus de la tête. Je pose ma main sur ses cheveux roses et les ébouriffe vivement, elle se relève, les larmes aux bords des yeux.

-C'est toi qui a pris soin de moi lorsque j'étais cloué au lit … N'est ce pas ?
-Oui … Mais je …

Légèrement désappointé par tant de mais, je secoue à nouveau ses cheveux pour la faire taire, je vais devoir aller dans son sens, je m'agenouille pour être à sa hauteur puis je la fixe sérieusement, mais elle fuit mon regard, craignant une remontrance.

-Je suis un de tes supérieurs … Je crois tu n'as pas l'autorité nécessaire pour me refuser quoi que ce soit, je me trompe ?

Je pense qu'elle a compris là où je voulais en venir sur cette formule ironique. Elle décide enfin à me regarder dans les yeux, avec les siens, larmoyants, elle marmonne, la gorge serrée.

-Ou … Oui ...

Je souris en entendant enfin ce que je voulais. Je me redresse doucement puis je réfléchis. En premier lieu, je dois prévenir Kitsue de cette nouvelle que m'a fait parvenir l'Impératrice, elle m'a dit lors de notre séparation dans la salle à manger qu'elle serait dans une des salles d'entrainement avec Kirari.

-Airad, saurais-tu m'amener dans les salle d'entrainement du château ?
-Bien … Bien-sûr !

Promptement, elle passe devant moi et se met à marcher à pas rapide, séchant ses larmes avec sa manche. Quatre jours pour nous préparer …. Cela risque de faire court pour nous.
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[Goku]

D'une marche rapide, on atteint hâtivement une des salles où on pouvait entendre le fer se croiser, un combat intensif entre ma sœur expérimentée et la jeune Kirari. D'un coté, je préfère que ce soit passé comme ça entre eux deux. Airad se tourne vers moi et fléchit légèrement le buste.

-Je vous laisse, sir Méryk … Si vous avez besoin de moi, vous n'aurez qu'à prononcer mon nom …
-Je te remercie, Airad.

Elle disparaît avec le sourire, bien plus radieux que les précédents qui ne faisaient que cacher sa peine Et pour que cela perdure, je me dois d'arrêter Hendas. J'ouvre la porte avec fracas et tempête dans la pièce, les sœurs d'arme stoppent leur affrontement. Kitsue se retourne, en sueur.

-Méryk, as-tu venu pour t'entrainer avec nous ?

Contre l'un des murs, je dépose tout l'accoutrement encombrant pour ne garder que quelques vêtements. Une fois mon corps débarrassé de mon costume d'apparat, je m'approche de Kitsue.

-Il y a de ça … Mais j'ai quelque chose de plus important à te dire … Nous partons à l'assaut de Kelhian dans quatre jours …
-Dans quatre jours !?

Elle reste interloqué quelque secondes, les yeux grands ouverts, puis elle reprend en serrant son arme.

-Mais ce n'est pas possible ! Nous ne sommes pas prêt ! … Hendas a de nombreuse troupe à sa botte, sans compter Oneria à ses cotés … Et tu ne sais pas te servir de ton arme !
-C'est pour cela que je suis ici ...

Je regarde vivement Kirari et lui envoie ce fameux fusil dont l'impératrice m'a parlé un peu plus tôt. D'un geste vif et contrôlé, elle rattrape superbement l'arme.

-Je te présente Akyssej … Kirari, j'ai besoin de ton aide pour l'utiliser correctement.
-Moi ? Mais je ...

Je soupire d'agacement, c'était surement le jour des 'mais'.

-Tu ne vas pas t'y mettre aussi … Tu sais comment manier ton arme qui est, d'une manière ou d'une autre, la même. Son fonctionnement réside sur le pouvoir de la mana et son contrôle. J'ai toujours combattu avec des battons sertis de pierre qui permettent de se servir de l'arme sans avoir ce contrôle … Lorsque j'utilise Akyssej, je …
-Tu libères tout ton pouvoir d'un seul coup ...

Je souris, content qu'elle m'est coupé, signifiant que mon explication était juste et clair.

-Alors, m'aideras-tu ?
-Avec plaisir ...

La question principale demeure, serais-je capable de dompter cet étalon fougueux et impétueux en si peu de temps ? Je m'approche vers une fenêtre et l'ouvre. Kitsue et Kirari s'approchent. Je regarde et remarque un arbre juste devant nous, un peu plus loin. Ma chère sœur n'avait pas réussi à tirer avec l'arme, je voulais voir si mon raisonnement n'était pas erroné.

-Kirari, tire sur l'arbre en face ...

Sans dire de mais, elle pointe le fusil droit devant. Une fois en position, elle appuie sur la détente, un bruissement métallique retenti puis une petite boule jaune fuse jusqu'à l'arbre avec une vitesse incroyable. Le végétal finit transpercé, la balle vient percuter le rempart juste derrière puis disparaît en volant en éclat. Kitsue et moi même restons bouche-bée, mais bien vite, je reprends mes esprits.

-Comment te sens-tu, Kirari ?
-Ma foi … Très bien … C'est moins usant d'utiliser cette arme que la mienne qui nécessite une régulation sans faille. Je pense que je peux vous aider, Sir.

Enfin une bonne nouvelle dans la journée, j'acquiesce son aide.

-Mais nous n'allons pas utiliser votre arme … Cela serait beaucoup trop dangereux, autant pour nous que pour nous.

Elle décroche de son dos la lance qu'elle utilise comme épée.

-Taolith, voici ce qui apparait lorsque je fais sortir la lame … J'ai commencé comme vous, pendant une dizaine d'année, j'ai continué encore et encore malgré la fatigue ...

Une dizaine d'année … Alors que nous n'avons que quatre jours, je vais devoir me surpasser. Kirari me tend Taolith que je prends avec soin.

-Je prendrai exemple sur tes efforts … Je suis sûr qu'on y arrivera.
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[Goku]

Ainsi, l'entrainement commence. Ayant récupéré l'arme de Kirari, je vais pouvoir m'entrainer sans blesser personne. La jeune demoiselle s'approche de moi et malgré sa petite taille, elle pose une main sur mon épaule.

-Mettez-vous en tailleur et posez Taolith sur vos genoux.

J'imagine que je devais mettre de coté ma fierté qui me disait de ne pas faire ça. J'exécute sans faillir, puis je prends une grande inspiration. De son coté, Kitsue continuait de s'entrainer seule, à l'autre bout de la pièce. Kirari s'assoit juste en face de moi.

-Très bien … Fermez les yeux et matérialisez dans votre esprit, une barrière entre vous et ma lance.
-D'accord.

Je me plonge dans la cécité, calme et serein. Je forme le sois disant rempart. Je savais déjà ce que cela signifiait, un mur entre la mana et l'équipement. L'enfant prend une de mes mains puis la pose sur le manche de Taolith, j'avais une confiance … Aveugle envers Kirari, mais je me demande ce qu'elle voulait faire.

-Préparez-vous ...

Elle garde ma main sur la mienne, je hoche doucement la tête, attendant le pire. Je l'entends incanter quelques choses d'incompréhensible. Soudain, je sens mon âme happé vers Toalith. La muraille se déchire comme du papier. Tout mon mana est aspiré dans la lance qui se transforme en épée large dont la lame est devenue bleuté.

Je tente de résister tant bien que mal à son appelle qui quémande du pouvoir encore et toujours. Kirari, d'un vive geste, reprend la lance. Ainsi, la lame disparaît en éclat. J'ouvre rapidement les yeux, le souffle haletant et le visage en sueur, je tente de reprendre mon souffle, coupé par cette expérience effrayante.

-Il va falloir forger votre mur … C'est le but de cet entrainement …
-Ton arme m'a prit … Tout ce que j'avais ...

Kitsue qui avait regardé le spectacle de loin se rapproche de nous et pose quelque chose devant moi. Je ris jaune en voyant une bouteille, j'en devine déjà le contenu.

-Ce que tu es prévoyante, ma chère sœur.
-C'est le travail des grandes sœurs, non ?

On éclate tout les deux de rire emmenant Kirari dans notre hilarité commune, mais je reviens vite à la réalité en sentant l'odeur de la mixture malgré le bouchon. Au moment où j'allais prendre la bouteille, la porte de notre salle s'ouvre, laissant apparaître Mitsue et Zuya qui cache une troisième personne, mais je reconnais ses cheveux longs et blancs, Elion s'y trouve également. Mais avant que quelqu'un ne se décide de briser le silence, ma petite sœur se met à courir vers Kirari en criant son nom, puis se jette littéralement sur elle. Cette dernière a eu le temps de se lever pour recevoir le corps lancé.

Je reste pantois et surtout, ému de cette rencontre. Je m'approche de Kistue

-Je ne savais pas qu'elles se connaissaient …
-Ha oui ? Je ne te l'avais pas dit ?

Elle se met à rire doucement, je baisse la tête, exaspéré.

-Kirari m'a expliqué sa mission ce matin … Elle était venue pour notre sœur, pas pour toi. Elle devait la tuer, malgré qu'elles soient amies.

Hendas est vraiment sans scrupule … Je serre le poing, jamais je ne pourrais le pardonner. Zuya s'avance vers nous, souriante, Elion accroché à sa jupe.

-Nous connaissons bien Kirari depuis qu'elle a intégré le château de Aeilia. Elle était seule, tout comme Mitsue lorsqu'on était encore en captivité …
-Kirari m'a avoué qu'elle n'aurait jamais pu la tuer … Même si la vie de sa mère en dépendait …
-Nous la sauverons ... Nous sauverons tout le monde ...

Je débouche le flacon et avale le liquide d'un seul trait, la colère me ronge tellement, que je ne ressens plus le goût de la potion. Kitsue pose une main amicale sur mon épaule.

-Nous sommes d'accord sur ce point ...Reprenons notre entrainement … Et ne t'inquiète pas, j'ai encore plein de bouteille ...
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[Goku]

Je me dirige vers les deux enfants qui s'étreignent, j'aurais voulu ne pas gâcher ce moment émouvant, mais le temps ne me le permet pas. Je pose ma main sur la chevelure de Mitsue, les deux gamines se tournent vers moi.

-Pardonne moi, petite sœur … Mais je t'emprunte Kirari pendant quelques heures … J'espère que tu comprends …
-Oui ...

Les yeux légèrement larmoyants, elle relâche l'étreinte d'elle même, son amie sourit.

-Nous dormirons ensemble ce soir … Mais plus dans les écuries !
-Dans les écuries ?

Je la regarde intrigué parce ce qu'elle venait de dire, elle reprend, gênée.

-Lorsque j'ai été accepté dans les rangs de l'armée … J'étais une tête brûlée avec un caractère assez … Dur … Et mes nombreuses punitions étaient de dormir avec les chevaux, sur de la paille. C'est là où nous nous sommes rencontré.

La folie de la jeunesse … Mais je pouvais la comprendre.

…

J'ai passé trois jours dans la salle d'entrainement avec Kirari et Mitsue. J'avais acquis les bases pour me servir d'Akyssej. Le soleil commence à décliner, c'était la fin du troisième jours. Je tends la lance qui m'en a fait voir de toute les couleurs à Kirari.

-Je te remercie pour ta patience.

Elle reprend son arme et hoche la tête négativement.

-Vous êtes très doué … C'est un honneur pour moi de vous servir … Je n'ai jamais été aussi vite que vous.

Sans doute parce que j'ai eu mes pouvoirs à force de m'entrainer sur d'autre terre ce qui m'arrange. Je n'ai pas de force pour porter une épée pendant un combat. Je me chamaille avec ses cheveux.

-Merci … Je crois qu'une certaine personne t'attend devant la porte

Effectivement, Mitsue fais de grand signe de la main à Kirari pour qu'elle vienne. Après une brève salutation, elle répond a son appel.

-Elle a beau être la guerrière la plus forte du royaume, elle reste néanmoins une enfant …
-Tu as prévu d'aller quelque part après ? Nous pourrions diner tous ensemble ...

Kitsue s'approche avec une serviette et me la lance. Je la rattrape et m'essuie le visage suintant de sueur.

-Je n'ai pas d'appétit … Je crois que les potions à répétition ont abattu sauvagement mon estomac …

Elle se met à éclater de rire puis elle s'en va vers la sortie.

-Pourtant, tu en as moins pris qu'avant … Ne veille pas trop tard, demain est un grand jour pour notre famille ...

Le mot défaite n'existait pas dans son vocabulaire. D'une nature plutôt optimiste et combative, elle sera notre atout pendant cette bataille. Elle disparaît dans les couloirs. J'avais un tout autre projet pour cette soirée, je voulais en savoir plus sur ce fusil qu'on m'a confié, Akyssej.

Je ferme la porte puis je me dirige vers la bibliothèque, que je ne connais pas … Après avoir demandé mon chemin cinq fois, je trouve enfin la pièce que je cherchais. Je rentre et remarque que la lumière est tamisée, il ne semblait y avoir personne, étrange, l'impératrice m'avait pourtant dis que quelqu'un s'en occupait … Je vais devoir faire mes recherches moi même.

Je parcours les nombreux rayonnages de bouquin essayant de trouver un quelconque indice. Je mets ma paire de lunette pour pouvoir lire. Après quelques tentatives infructueuses, je m'assois à une table éclairée par une bougie, sans aucun livre … Des bruits de pas résonnent soudainement, puis une voix douce me surprend.

-Puis-je vous aider ?

Je me tourne vers la voix, une jeune femme se trouvait là, le teint mate, de long cheveux argenté, un corps fin avec des courbes aériennes tout juste habillée d'une robe fendue, des yeux violets d'une telle profondeur … Que je m'y suis perdu. Sa beauté m'a offert l'aphasie, j'étais un homme après tout, je ne pouvais pas résister au charme d'une jeune femme aussi belle.

-Quelque chose ne va pas ?

Ce qui n'allait pas, c'est que mon cœur battait la chamade … Mais j'émerge rapidement essayant de ne pas bafouillé.

-Je recherche les écrits que vous auriez retrouvé dans les ruines, près d'ici.
-Hum … C'est embêtant … Il vous faut une justification de l'impératrice pour que je puisse vous donner accès ...

Une justification de l'impératrice … Le temps que j'aille la voir et que je revienne ici, la lune sera déjà a son paroxysme. Je sors Akyssej de ma poche et la pose sur la table en bois massif.

-Est-ce que ceci est suffisant ?
-Je vois que l'impératrice à toute confiance en vous … Voyez me suivre.

Elle me tend un sourire que je réponds avec sincérité … Je la suis jusqu'au rayon le plus éloigné. Pendant qu'elle recherche à travers les livres, je la contemple sans pour autant la convoiter. Peu après, elle sort un paquet de feuille attaché par un lacet de cuir rouge.

-Voila … Faites attention, le temps a eu raison de lui …
-Je vous remercie ...

Elle me donne ce qui ressemble de près à un bouquin puis elle s'en va … Après sa disparition, je reporte toute mon attention sur l'ouvrage … Après quelques pages de lecture féroces, je ne trouve absolument rien, mise à part le nom de l'ancien propriétaire, Sevire originaire d'Oremos … Une région que je ne connaissais pas.

-Ça ne m'avance pas ...

Je pose mes lunettes sur la table, exténuée par la journée d'aujourd'hui et celle qui s'annonce. Je regarde les fenêtres, la lune était déjà présente. Mais juste devant les fenêtre se trouve un piano … Je ne l'avais même pas vu alors que j'y suis passé à coté en suivant la bibliothécaire, mon attention était trop absorbé par elle … Jouer un peu ne me ferra pas de mal …

Je me lève et je me dirige vers lui … La poussière était présente, il a du attendre un moment avant qu'on remarque sa présence. Je regarde à l'intérieur, les marteaux semblent être en bon état, tout comme la table d'harmonie. Je m'assois devant le clavier puis je m'aperçois qu'il y avait une partitions … Je relève le couvercle et mes doigts commencent à danser sur les touches en ivoire. Les notes fusent et s'envolent légèrement … Une douce mélopée s'échappe su piano enveloppant la salle puis le château …

Isaac Shepard - Leaves in the Wind

Après quelques minutes, la mélodie s'allège et s'achève. Je remets délicatement le couvercle lorsque j'entends soudainement des applaudissements d'une seule personne, je me rends compte que la jeune femme qui s'occupe de cet endroit m'avait regardé et écouté … Je rougie, embarrassé.

-Je ne sais pas si j'avais le droit ou pas d'y jouer ...
-A vrai dire, vous n'aviez pas le droit ...

Je soupire, au moins, elle était franc.

-Mais je ne voulais pas vous arrêter alors que vous jouiez fort bien … Le piano et le morceau que vous veniez de jouer, appartenaient au père de l'impératrice …
-C'était mélodieux en tous cas … L'ancien empereur avait du talent.

Je me lève et repars me replonger dans le livre … Mais je ne trouve rien du tout. Je ferme le livre puis je m'en vais le ranger. La jeune femme devait être parti depuis des lustres. Je rejoins la sortie et retourne dans ma chambre après mettre perdu bien entendu.

Je retire mes vêtements superflus puis je m'allonge sur lit, dos contre le matelas, je regarde le plafond d'un air songeur. La bataille risque d'être rude demain.

Subitement, la porte de ma chambre s'ouvre. Je me place sur les coudes. C'est alors que je vis la bibliothécaire, je reste ahuri, que faisait-elle ici ? Elle pénètre dans la pièce puis ferme la porte, à clé. Tout en s'approchant, elle dénude ses épaules puis la robe glisse sur son corps élancé qui devient dénudé.

Complétement hypnotisé par ses gestes, je la laisse venir à moi. Elle murmure.

-Appelle moi, Yshu …
-Je ...

Elle pose son index sur mes lèvres pour réclamer le silence, j'obéis aveuglément … ainsi, la nuit n'a été qu'une succession de plaisir torride. Cela m'avait tant manqué que je n'ai pas pus résister à la tentation ...
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[Goku]

Les rais de lumière s'engouffrent a travers les interstices des volets en bois puis viennent percuter mon visage, lentement, je me réveille, mais je reste à moitié endormi, je tourne la tête, mais Yshu n'était déjà plus là. Était-ce un rêve ? Ça ne pouvais pas l'être, je pouvais encore sentir son odeur imprégné dans les draps blancs.

Peut-être avait juste besoin d'une étreinte, de bras chaud pour la nuit. Je ne pouvais pas lui en vouloir et c'était tant mieux, ma place n'est pas ici, ni au royaume de Kelhian. Lorsque cette guerre sera fini, je pourrais repartir de là où je viens. Kitsue pourra prendre la place de mon père sur le trône.

Le quatrième jours est enfin arrivé, je m'assois sur le bord du lit en repensant aux misères qu'Hendas avait commis à son entourage. Qu'est ce que je lui dirais lorsqu'il sera en face de moi ? Ou plutôt … Qu'est ce que je lui ferrais ?

Je me lève enfin et me dirige vers le l'armoire pour revêtir l'armure qui pourrait mieux me protéger. Cela fait un moment que je n'ai pas participer à un conflit, et ca ne me manque pas. J'enfile les jambières puis le reste de mon attirail. Une fois habillé en conséquence, je m'apprête a sortir mais lorsque j'ouvre la porte, quelque chose tombe de l'autre coté de la poignet. Intrigué, je fais le tour de la porte pour apercevoir un pendentif, un soleil doré. Sans doute Yshu qui l'a laissé là, je souris de cette intention. Je l'attache au tour de mon cou puis je me hâte jusque dans la cour où une armée d'une centaine d'homme.

Je m'approche de Kitsue puis je remarque Kirari à ses cotés.

-Que fait-elle ici ?
-Elle voulait venir malgré tes protestations d'hier … Mais ne t'inquiète pas, je resterai à ses cotés, et je pense qu'elle nous sera utile ...

Je ne pouvais rien y faire, une vraie tête de mule. L'impératrice Yalian fait son apparition sur un des balcons de la façade. Les murmures s'arrêtent, elle prend la paroles d'une voix forte et sans faille.

-Soldat ! Ce jour ne sera pas comme les autres … Cela fait près de cent vingt ans que cette guerre a éclaté. Certains d'entre vous ont perdu l'espoir qu'une paix soit possible … Beaucoup ont aussi perdu dans ce conflit … Aujourd'hui sera décisif ! La guerre prendra fin … Méryk ! Mène ces hommes à la victoire, quoi qu'il en coute ...

Cette impératrice … Elle aurait pu me le dire avant de l'avouer en publique. Je ne suis pas un meneur d'homme, mais j'imagine que je n'ai pas le choix. Lentement, je m'avance alors que leur regarde commence déjà à me juger. Je m'arrête devant eux, adressant un regard déterminé à chacun d'entre eux.

-Cette bataille sera la dernière que vous ferrez, mais celle-ci aura une seule condition … Ne tuez personne !

Les murmures fusent à nouveau, on pouvait croire que j'étais fou ou complétement inconscient. Je lève le bras voulant le silence pour continuer, j'arrive à l'obtenir.

-Cette guerre a fait beaucoup trop de mort … Beaucoup trop d'orphelin, que ce soit du coté de Kelhian que du coté de Moek. Vous, moi, eux ont des familles … Hendas utilise leurs familles en guise d'otage pour les manipuler ...

Les chuchotements recommencent, je serre les dents puis je prends un ton plus élevé.

-Je vous pose cette question à présent ! … Qu'auriez vous fait à leur place ?! Qui d'entre vous aurez été à l'encontre d'Hendas alors que sa famille avait eu le couteau sous la gorge ?!

Ils s'arrêtent tous, certains baissent la tête, je souris puis je sors mon arme.

-Vous n'avez pas le droit de tuer … Mais vous n'avez pas le droit de mourir … Assommer vos assaillants, qu'importe leur nombre … Et lorsque vous reviendrez, vous pourrez avoir la dignité d'avoir arrêter ce conflit stérile sans faire couler une goutte de sang et croyez moi … Vos famille seront fier de vous, plus que jamais !

Je lève le bras en l'air et chacun des soldats fait de même en hurlant comme si la victoire était déjà acquise, pendant l'espace d'une instant, j'avais même vu un quart de sourire sur les lèvres de Zohared.

Après mon long discours, nous partons sur la route qui nous mènera jusqu'à la cité de Kelhian où réside Hendas, Aeilia. Sur le chemin, je rejoins Kitsue et Kirari au milieu de la troupe.

-Par où sommes nous censé passer ?
-Par l'entrée Est la moins gardé, mais les remparts vont nous poser problème ...

Je m'arrête et croise les bras en fermant les yeux, les soldats m'évitent.

-Il y a une meilleure entrée, celle qui est à l'Ouest ...

Kirari se retourne.

-A l'Ouest ? Maitre Sandor la garde …
-Sandor ?

Un des soldat de Moek s'arrête en entendant ce nom. Puis il nous regarde, effrayé.

-Il paraît que ce type peut battre sans aucun effort une armée de deux cents soldat lui même !

Deux cents me paraît être exagéré, mais si il était le maitre de Kirari, alors on ne devrait pas le sous-estimé. Je souris et reprends la marche.

-Je ne tuerais personne … Je trouverais les bons mots …

Après quelques heures de marche et deux pauses, nous arrivons à vu de la Citadelle. La façade nord se trouve devant nous, mais au lieu de partir à l'Est, initialement prévu, nous partons vers l'Ouest. L'épais brouillard n'avait pas disparu depuis la première fois où j'ai mis les pieds ici. J'étais en première ligne, au bout de quelques minutes, je distingue enfin l'entrée et Sandor, toujours a son poste. Je lève la main pour avoir l'arrêt total de la troupe, mais Zohared commence à s'avancer.

-Je m'en occupe ...

Je pose une main sur son épaule, pour le retenir et lui murmure.

-Laisse moi faire … Tu as fille que tu dois revoir … Ne meurs pas.

Je souris puis je m'avance vers le maitre du brouillard, il pose sa main sur la garde de son épée aussi noir que les ténèbres. Je m'arrête devant lui, à quelques centimètres, si il le voulait, il pouvait me couper en deux malgré mon armure.

Je le défie du regard puis je souris.

-Nous sommes de retour, Sandor ...

Il ne réagit pas me fixant comme jamais, mais je ne faillis pas. Brusquement, il se met aussi à sourire puis il s'écarte du chemin, il s'incline légèrement.

-Soyez le bienvenu sur vos terres, prince de Kelhian.
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[Goku]

Sandor, le maitre de Kirari, rejoint nos rangs peu nombreux, mais j'avais le sentiment que cela suffisait amplement. Après une brève discutions avec lui, je me tourne vers mes compagnons. C'était le point de non retour.

-Mes amis … A partir d'ici, nous ne pourrons pas faire marche arrière, ceux qui veulent fuir peuvent, je ne leur en voudrais pas.

Aucun des combattants ne bougent, je pouvais apercevoir dans leur yeux la détermination qui les anime. J'en connais qui auraient déjà pris la poudre d'escampette.

-Je vois que les hommes de Moek sont de fiers guerrier … Je n'en doutais pas. Mais n'oubliez pas, je vous interdis tous de mourir … Dans le cas contraire, je poursuivrai dans les limbes pour vous maudire !

Je souris puis je me tourne vers l'homme à l'épée noirci.

-Est-ce que mon chère oncle est au courant de ma visite impromptue ?
-Il ne m'en a pas parlé …
-Très bien, nous aurons l'effet de surprise … Sandor, je veux que tu ailles mettre à l'abri tout les sujets du château, et que tu les protèges, mais je ne veux aucun mort, que ce soit toi, les servants ou tes adversaires.
-Il sera fait selon votre désir, maitre.

Je me dirige vers Kirari et Kistue, ensemble depuis notre départ, leur côtoiement fait plaisir à voir.

-Vous deux, vous irez dans les geôles pour libérer les prisonniers de guerre … Ainsi que tout les autres.

Elle hoche la tête à l'unisson, malgré le visage impassible de Kirari, je pouvais ressentir sa joie de revoir enfin sa mère, en espérant qu'il ne soit pas trop tard. Je pose ma main sur ses cheveux et les chahute. Je m'approche maintenant des rangs armées.

-Vous aurez la charge de mettre en hors d'état de nuire les gardes, ils ne se doutent pas qu'une attaque viendra par ici … nous aurons un avantage certain. Je m'occupe personnellement d'Hendas, sans lui, son armée sera ébranlé.

Sandor se place juste à coté de moi puis prend un voix haute et forte.

-Passez par la porte … Le reste du terrain est piégé par des trappes !

Je comprends maintenant pourquoi il n'y avait pas de rempart de ce coté-ci, les terrains sont boueux et instables pour construire quoi que ce soit. La défense se résume par des pièges et un garde féroce. Les soldats passent la porte simpliste un à un puis nous continuons d'avancer à travers le brouillard qui commence à se dissiper. On pouvait apercevoir la grande porte massive et non gardé, la confiance envers Sandor est immense, et cela m'arrange.

J'appuie ma main sur l'immense porte puis l'ouvre avec fracas, il y avait deux gardes dans le hall, Zohared fulmine à travers la pièce, je m'attendais au pire, mais il n'utilise que le plat de sa lame. Les guerriers finissent part terre, inconscient.

-Dispersez vous dans les couloirs en essayant d'être le plus discret !

Les rangs formés commencent a s'éparpiller à travers les couloirs jusqu'à ce que le hall soit entièrement vide. Je lève les yeux pour regarder le plafond, la gravure de l'ange que j'avais vu la première fois lorsque je suis arrivé ici, était toujours là.

-A nous deux … Hendas.

Je monte les escaliers ayant un vague souvenir que la salle du trône se trouve à l'étage, mais lequel ?Je parcours les couloirs en évitant les gardes du mieux que je pouvais. Je croise des servantes affolées, je les arrête.

-Cherchez Sandor, il vous protégera …
-Sandor ?
-Il vous expliquera, où se trouve la salle royal ?

Une des femmes pointe du doigt un long corridor, je m'y enfonce rapidement, courant à toute jambe, puis j'arrive devant une entrée, l'écusson de la famille royal était juste au dessus de la porte. Derrière se trouve le dénouement de cette histoire qui me paraît sans fin.
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[Goku]

J'ouvre enfin la porte en prenant une dernière bouffée d'air. J'entrevois Hendas, assis sur le trône, comme si rien n'était. Oneria, quant à elle, était juste à coté de lui, accrochée à son bras.

-Méryk, je t'attendais …
-Pas autant que moi, Hendas.

Je m'avance sur le tapis, les gardes habituels ne sont pas présents, la pièce était vide de vie. Mon oncle se lève, abandonnant sa succube. Il dégaine son épée de son fourreau. Je stoppe ma marche à mi chemin du siège royal.

-Je suis venu ici pour reprendre le trône de ce royaume … De gré ou de force.

Il s'esclaffe à haute voix, un rire de tout ce qu'il y avait de maléfique, il pose la main sur l'un des accoudoirs en velours du siège.

-Si c'est ca ce que tu veux … Je te l'offre !

Hendas soulève de sa main inoccupée le trône puis me l'envoie, surpris par tant de force, je parviens à esquiver avec un bond sur le coté. Le fauteuil s'écrase lourdement sur le sol, emportant la moitié du tapis dans son atterrissage.

-Je te nomme nouveau souverain de Kelhian, mon neveu ! Mais tu n'auras que quelques minutes pour savourer ce titre … Car ce royaume disparaitra de la carte !

J'ouvre grand les yeux, restant sans voix par cette déclaration, il avait l'intention de tout détruire depuis le début. Haineux, je sors Akyssej et la pointe vers Hendas.

-Je ne te laisserai pas faire !
-Essaye donc, Méryk … Ou devrais-je dire, Goku, mage des terres d'argents ...

Mes mains deviennent tremblotante et moite à cause de l'énervement, tant de chose me reviennent à l'esprit, Airad, Kirari, Mitsue, Akemi … Zohared, Zuya, Sandor … Les personnes que j'ai croisé, ont tous souffert de cette hérésie. Hendas descend les marche lentement, arme en main.

-Te rappelles-tu du mage qui a scellé ton aile lorsque tu avais atteint ton dixième anniversaire ? Celui qui a rasé ton village qui t'a recueilli à l'aide de barbare ?
-Quoi ?

Je me souviens parfaitement de cet instant où mon aile était devenue obscurci à cause d'un sorcier, je revois encore les villageois paniqués, ma mère adoptive sur le sol, dans une marre de sang. Hendas avance malgré l'arme pointée sur lui, mais je ne faillis pas.

-Je suis sûr que tu te souviens de lui … Un être envahit par les ténèbres … qui tua toutes les personnes qu'il a rencontré, ta mère, ton père ...

Où est-ce qu'il venait en venir ? Comment savait-il tous ça ? Un sourire démoniaque apparaît sur ses lèvres.

-En réalité … C'était moi … Celui qui réveilla tes capacités angéliques avec la haine et la colère …
-Ce … Ce n'est pas … Possible …

Un long frisson d'horreur s'empare de moi, quelques larmes s'écoulent de mes yeux, mon cœur s'ouvre à nouveau. Il saigne, il pleure également. Toute cette aversion, ces images d'horreur que j'avais enfermé, surgissent. Je baisse la tête puis murmure.

-Tu vas me le payer …
-Comment ? Je n'entends pas …
-Tu vas mourir !

J'enclenche le tir, le cliquetis résonne, mais rien ne sort d'Akyssej. Quelques secondes après, je suis épris par une violente décharge qui me met à genoux. Je ne comprends pas, je regarde Hendas qui ne fait que rire, ma vision se trouble.

-Qu'il est facile de te provoque, Méryk …
-Qu'as-tu … Fait ? ...

Je tombe inconscient, restant inerte, sur le sol.
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[Goku]

Un long toussotement ment fait reprendre conscience, j'ouvre un œil, lentement, puis le deuxième. Je tente de bouger, mais je m'aperçois très vite que j'étais enchainé, les bras écartés et les genoux aux sol, je remarque aussi que mon armure avait disparu, me retrouvant ainsi, torse nu. Je lève ma tête lourde et le souffle rapide. Hendas était en face de moi, à moitié dévêtu également.

-Te voilà enfin réveiller pour voir disparaître ce royaume, Méryk …
-Pourquoi … Fais-tu tout … Ça ?

Il s'approche de moi, je pouvais ressentir sa haine immense, cela me donne la nausée. C'est la première fois que je perçois un cœur aussi envahit par l'animosité.

-J'imagine que je peux te le dire à toi … Je vais assouvir ta soif de curiosité même si ta mort est déjà écrit.

Hendas fait volte-face et lève les bras en l'air.

-Ce royaume a été construit par mon père, l'ancien roi de Kelhian, Cheron ... Tout le monde disait de lui qu'il était bon et généreux, sauf que même dans la lumière, il y a toujours un coin d'ombre. Cet homme a tué son amante, ma mère … Le roi a aimé une vampire, elle a mis au monde ses deux enfants, Elion et moi ...

Mon oncle baisse les bras et la tête.

-Il l'a tué … C'est pour cela que je l'ai tué et est pris le contrôle de la contrée … Je veux détruire tout ce qu'il a construit de ses mains ...

Je l'écoutais attentivement, mais j'avais l'impression qu'il manquait un morceau pour que son histoire soit tangible. Il se met à rire.

-Tu ne fais que de me regarder … as-tu vu ce qu'il y avait autour de nous ?

Je tourne la tête. Mon sang se glace lorsque je vois Kitsue face contre terre dans une flaque de sang, je tonne sans nom, mais en vain. Kirari était là aussi, la gorge ensanglantée. Plusieurs autres cadavres jonchent aussi le sol. Je perds la voix, ce n'était pas possible … Est-ce un cauchemar ?

-C'est moi même qui les ais traqué … Jusqu'au dernier … Mais aucun d'eux n'a voulu me tuer, étrange, tu ne trouves pas ?

Tout est de ma faute, leurs vies ont été prise à cause de ma condition stupide. Quelques larmes coulent le long de ma joue … Je murmure.

-Pourquoi ?
-N'en as-tu pas assez de toujours demander pourquoi pour chaque chose, Méryk ?
-Pourquoi ...

Je me mets à rire nerveusement.

-J'ai toujours été une erreur de la nature, comme ils le disent si bien, ces humains … J'en ai tant chéri, mais ils finissaient tous par disparaître … Pourquoi ? Car, je suis ce que je suis, une anomalie, une différence … Hendas, as-tu connu l'amour ? Ce sentiment de protéger un être chère ?

Je n'attends pas sa réponse, riant, à nouveau. La démence me possède.

-Hendas, as-tu connu le fait de perdre ce que tu devais protéger à tout prix ? Cette sensation d'incapacité … Vois-tu, je le ressens en ce moment même … Mais il y a cette colère qui monte …
-Yshu !

J'ouvre grand les yeux lorsque je la vois apparaître au coté de mon oncle., je baisse la tête, et aperçois le médaillon pendu à mon cou ainsi qu'une marque de brûlure sur le torse, un soleil. Tout s'explique. Je souris avec ironie.

-Je vois … Tout cela s'explique avec aisance …

Epée en main, il s'approche, la pointe raclant le sol dans un bruit infernal.

-Je détruirais tout … Et je vais commencer par toi …
-Qu'il en soit ainsi, je suis las de vivre ...

Un vil sourire apparaît sur ses lèvres alors qu'il brandit fièrement sa lame, prête à me trancher.
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