La fièvre

[Claudio]

Claudio sauta hors de son lit, il s'habilla en quatrième vitesse, comme quelqu'un ayant le feu aux trousses.

Vite, vite, vite....

Encore plus vite... Cette démangeaison, cette fièvre soudaine...

Il devait sortir, il avait chaud, il avait soif, il avait froid, il avait faim, ...

Une envie de se dépenser sans compter s'était emparé de lui. S'il avait encore eu une épée, il l'aurait prise et aurait été frappé des coups sourds contre un tronc. Il aurait débité un arbre en bûches. Mais cette époque de guerrier s'était achevée avec sa résolution de devenir un mage. Il avait appris de modestes sorts à sa portée.

Depuis peu, une fièvre s'emparait de lui, ne le lâchait pas tant qu'il n'avait pas assouvi sa soif.

Vite, vite, encore plus vite...

Enfin ils étaient là ! Réunis comme chaque soir : les cerbères !

Claudio s'empara de son bâton et la valse commença. Les sorts fusaient de partout, atteignant leur cible à chaque coup. Les cerbères finissaient gelés, superbes statues dans la forêt à l'orée du désert de Sato. A l'aube avec la chaleur, elles disparaîtront et ne laisseront plus de trace.
A peine atteints, d'autres venaient les remplacer et la valse rapide reprennait interminable : 1, 2, 3, ... 30, ... 100 On ne les comptait plus !

Et toujours, lancinante la fièvre, disait vite, vite, encore plus vite !

Dépense-toi sans compter, grandis, aggueris-toi !

Vas-y, attaque ! Sers-toi de ton bâton, ne les laisse pas t'approcher, ne les laisse pas te faire le moindre mal !

Le balet ne ralentissait qu'avec l'aube naissante et la fièvre qui s'apaisait. Il était temps de rentrer, il était temps de dormir quelques heures avant de vaquer à diverses occupations.

Et la nuit suivante, en pleine nuit, la fièvre à nouveau s'emparait et le ballait allait recommencer...
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Là où est le vent.

[Claudio]

La fièvre le reprit, alors qu'il revoyait ses sorts, le moment était venu de prouver sa valeur, sa résistance imparable. Le moment était venu de les défier, alors que la fièvre l'envahissait de nouveau.

Vite, vite, encore plus vite. Plus fort, plus loin, à bout de bras, exterminons-les, détruisons-les et que des cendres, tel le phénix la //Dark-Alliance\\ renaisse plus fort que jamais...

Vite, encore plus vite, mieux, plus précis, ... Claudio s'entraînait durement et fermement. Tourné vers un seul objectif : Etre prêt à temps. La fièvre l'aidant dans cette quête d'absolu, cette avidité d'y arriver, d'accomplir ce qui devait arriver.

Encore plus vite et plus précis, enfin de la précision, enfin imparable. Le moment était proche, non le moment était venu. Mais entraînons-nous encore, on ne sait jamais, cela peut encore servir...

Claudio lançait des sorts, virevoltant de gauche à droite il touchait tous ses adversaires les décimant un à un et parfois tous à la fois, ...

Le moment était venu...
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Là où est le vent.