leko

Inscrit le: 18 Juin 2006 Messages: 2623 Localisation: pas loin des pk
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Posté le: Dim Fév 18, 2007 08:57 am
Sujet du message: Contrées lointaines |
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Je viens de tomber sur ce récit que j’avais écrit à l’époque afin de raconter mon voyage en Thaïlande en 2001.
Si vous voulez raconter vos voyages, allez-y.
Personnellement, j’ai une âme assez voyageuse.
Vu que nous sommes une grande famille et que d’autres membres du groupe aiment bien les voyages comme moi, voici la griffe du routard !
Voyage en thaïlande :
Un jour de 2001, on bossait tranquillement (oui, à cette époque, c’était vraiment cool ; on partait en pause café pendant une heure sans soucis) et voilà qu’on se met à délirer sur les voyages.
On parle de paysages qu’on ne voyait qu’à la télé dans ushuaia nature, nouveaux embauchés sans un rond, on ne pouvait malheureusement qu’en parler !
Puis arriva ce jour où je reçu ce mail :
« Prime exceptionnelle d’intéressement suite au CA de l’année 2000, 10 000 balles virés sur votre compte à la fin du mois. »
Ouahh ! Plus d’un mois de salaire !!
Je venais à peine de quitter le cocon familial, bien installé dans mon appart, tout se passait bien.
J’appelle mon pote pour prendre une pause café (encore !!) et là je lui dis :
« Tu sais, avec cette prime, on devrait partir au soleil ! Tiens la thaïlande, ça à l’air bien, pas cher, on peut bien partir trois semaines ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Les vacances sont posées, reste le billet d’avion à prendre et c’est parti !
Mois de Mars 2001, RDV à Paris, on part à quatre ; moi, mon pote, sa cousine et son mec.
Le billet d’avion est pris (4000 balles à l’époque, ça fait mal)
Vol direction Bangkok via Kuala Lumpur en Malaisie.
La Thai airlines, j’avais toujours besoin d’un truc (les hotesses de l’air avec leur robe asiatiques !!!)
Arrivée à Kuala Lumpur après 12 heures de vol, j’ai pas dormi, je suis explosé !
L’aéroport le plus beau que j’ai pu voir, du marbre partout, une architecture superbe, la classe !
Quatre heures plus tard, arrivée à Bangkok, je sors de l’avion, quelle chaleur humide, ça vous prend à la gorge !
On prend ensuite un taxi avec un compteur (obligé si vous ne voulez pas avoir de surprise), direction, le nana hôtel (j’y peux rien, c’est pas moi qui ai choisi le nom), un des hôtels avec le meilleur rapport qualité/prix de la mégalopole.
Il est 16 heures heure locale, l’hôtel est vide, il y a une piscine, 50 francs la nuit !
Les chambres sont simples mais dans l’ensemble, ça va.
On va faire un tour dans la ville avec mon guide du routard histoire de ne pas se paumer.
Dans les rues, c’est comme un immense marché avec des trucs pas cher bien sûr, c’est de la folie.
On va faire un tour dans un grand magasin, style de carrefour à trois étages façon USA, et on tombe sur un joli resto thaï.
Quel accueil ! Les gens là-bas sont d’un respect, rien à voir avec les cons de touristes qui peuvent se pointer là-bas.
Le patron nous regarde en joignant les mains et dit « sanadikram » (bonjour en thaï).
Il s’adresse à moi (il n’y a que moi qui parle anglais dans le groupe) en nous dirigeant vers une table pour festoyer.
Succulent ce repas, étonnant, on ne fait rien, il nous sert constamment lorsque notre verre est vide.
Allez, on va faire dodo car le décalage horaire nous casse en deux.
Arrivant à l’hôtel, on se rend compte que des combats de boxe thaï sont organisés, amateur de ce style de sport, je reste histoire de voir quels niveaux ils peuvent avoir.
Ce sont des petits, il y en a un qui démonte l’autre, normal, il est costaud et en plus il a l’air connu dans le quartier.
Fin du combat, le gagnant et le perdant viennent faire le tour des tables du bar pour qu’on leur donne de l’argent, seul moyen pour eux d’en gagner un peu.
Et là, je demande quel âge le gagnant a, réponse : I’ve fourteen years hold !
14 piges ! Ouahh mais y’a un souci, t’es foutrement balaise, on dirait que t’as 20 ans !
Hum, il faut que je m’entraine dans la neige comme Rocky pour ne pas être ridicule, moi !
Le lendemain matin, je prend mon petit dej’ en lisant un prospectus qui parle des îles du pays.
Je vois des photos, Phuket (trop de touristes), Koh Pangan (pareil), et là Koh samui, ola je connais pas.
Les photos, une tuerie, des plages de sable blanc, une mer turquoise, prix de l’aller/retour : 500 francs.
Allez, on réveille les autres, histoire de les corrompre !
Quelques minutes de négociation plus tard, c’est décidé, on se taille !
Arrivé à l’aéroport, j’appelle un n° pour louer deux bungalows histoire de réserver car si on arrive à 22h30 et qu’on se retrouve en galère, ils vont me tuer.
C’est fait, on se pointe sur la piste et là on voit un vieux coucou avec hélices, 100 places à peine, je me demande si les révisions sont faites comme il faut.
Mon pote m’appelle et me dit de regarder un peu plus loin, je vois alors un autre vieux coucou mais brûlé. (on avale tous notre salive et on décide de monter).
J’ai jamais autant flippé en avion, je vous jure.
Une heure plus tard, on attérit, ouf, on est pas mort !
Petit aéroport en plein air, il fait nuit, 25 degrés environ et là un petit train vient nous chercher, avec des petites fleurs, c’est très mignon.
On reprend nos bagages, et on prend un pick-up qui fait le tour de l’île pour rejoindre nos bungalows.
Arrivée 22h30, il fait nuit, on empreinte un chemin de terre bordé de palmiers pendant 200 m environ.
Plus loin, on aperçoit un tas de bungalows disposés en cercle autour d’un grande maison avec un dôme faisant office de restaurant.
La maîtresse des lieux des « lolita bungalows », une quarantaine d’année, charmante et polie, nous accueille et nous donne les clés.
Le bungalow est superbe, simple, propre, deux grands lits, une douche, des toilettes, impeccable ; prix : 150 francs la nuit !
On pose nos affaires et on décide alors de faire un tour sur la plage avant d’aller dormir.
50 m en sortant du bungalow, arrivée sur le sable, je me déchausse, le sable est fin, il doit faire 25 degrés à minuit, de la balle ! On ne voit rien, je m’approche de l’eau, trempe mes pieds, fantastique !
Je ne sens plus mes pieds, l’eau doit être à 28 degrés, résultat, tout le monde à la flotte !
Une heure de baignade, ça fait plaisir !
Bon allez, dodo !
Réveil le lendemain matin, réveil à 10h tranquillement, je me dirige vers le resto.
Rencontre avec le guide, même âge que moi, parle un anglais parfait, c’est le fils de la gérante, il est là pour nous aider et nous indiquer les trucs à faire sur l’île.
Petit déjeuner à base de fruits frais cueillis le matin, ananas, bananes, un goût délicieux.
Il fait superbement beau, on décide de faire un tour sur la plage, sable blanc, eau turquoise transparente, les moules ont un reflet nacré comme le bout des antennes des homards, cocotier, non, je ne rêve pas, j’y suis en vrai !
Quel sentiment d’apaisement, personne à l’horizon, et oui, cette île fut connue 2 ans après suite à l’émission « l’île de la tentation » diffusée sur TF1, émission brillant par le QI des personnes de l’aventure.
Pour se déplacer, on loue des scooters à vitesses (ça arrache), 10 francs par jour, le seul hic est qu’il faut qu’on leur laisse nos passeports, j’étais assez réticent mais bon, pas de soucis.
L’après-midi, on fait le tour de l’île, 30 mn plus tard, c’était réglé, on s’est arrêté dans un mariage thaï, invités par les mariés qui nous avaient vus contempler le spectacle.
Je reviens dessus, les gens sont d’une simplicité et d’un respect jamais rencontré, on a des trucs à apprendre d’eux, c’est certain.
Lors de ce tour, on a pu remarquer les criques et les autres plages de l’île, mais trop fréquentées pour nous, c’est pour ça que la plupart du temps, on restait sur la plage en face des bungalows.
Le lendemain, le guide me dit qu’il faut que je fasse un tour dans la jungle qui occupe tout l’intérieur de l’île.
Et hop, arrivée au bord de la forêt, on lâche les scooters, direction l’inconnu.
Après 5 mn, on tombe sur des rochers qu’on escalade et là la vue superbe sur une cascade comme celles qu’on peut voir dans les documentaires sur l’amazonie.
Une végétation de diversité immense, il fait si humide en plus de tout ça ; s’en suivent escalades, photos si belles qu’on pourrait les vendre pour en faire des posters.
Bon ça se finit mal, la cousine de mon pote fait tomber son appareil numérique dans la flotte (ça coûtait un paquet de thune à l’époque) , pffff, le boulet, petit conseil : ne jamais ramener de filles sauf si son but est le même que vous.
Elle voulait uniquement faire bronzette et acheter des trucs, son instinct féminin prenait le dessus (vous savez le neurone chiffon, sac à main, bijoux, bronzette, produits de beauté et j’en passe !).
Bref, elle nous a saoulé tout le reste du voyage ; malheureusement, ça s’est fini par une rupture du couple en plein séjour, sérieux, je savais plus où me mettre !
Bref, le temps passe, visite du bouddha géant doré, superbe !
Arrive le jour du karting, un truc spécialement taillé pour moi .
On prend 2 heures, pas cher, et là on rencontre des américains qui viennent de Boston, ils se mettent à vanner les frenchies.
Hein, nationaliste comme je suis, je leur lance un duel sur la piste, non mais alors, les bouffeurs d’hamburger vont pas me faire chier, je vais leur foutre mon calendos entre les chicos, moi.
Bref, 30 mn de duel, je suis premier, l’américain me colle aux fesses l’*pardonnez ma faiblesse de vocabulaire* ! Arrivé au virage le plus serré, je sers ma gauche afin de gagner du temps, le con, il fait un dérapage et accélère, là il percute l’arrière de mon kart et pète le moteur.
Ouinnnn, j’étais en tête, sale ricain ! Là le Thai qui s’occupe de la piste me demande de sortir d’un ton pas très sympathique ; bon je joue pas le kéké parce que même si il fait 1 m 55, il me met un high-kick et je finis dans les étoiles !
Le soir, on fait le tour de l’île à pieds, il y a plein de bar qui bordent la plage et de restos super sympas, chaises longues et coktails en tout genre.
Bon ben, on s’est bien éclaté, s’en suit une semaine et demi de pur bonheur, plage, repos, bonne bouffe et tout ce qu’il faut pour être heureux.
Il nous reste une semaine sur l’île, il faut profiter, on va faire un tour ce matin sur la plage la plus connue de l’île et la plus fréquentée aussi !
On fait du volley et on délire avec les australiens et les allemands, très présents là-bas.
Justement, notre bungalow voisin est occupé par un couple de quinquagénaires allemands, ils vivent 8 mois de l’année là-bas, la femme est écrivain, quelle chance !
Je me fais un pote aussi, le directeur des programmes d’une chaîne de télé allemande, il va là-bas 6 semaines par an avec femme et ses 5 gosses, ça doit tomber à la fin du mois.
Bref, on rentre de la plage et en 2 mn, le ciel se couvre, première goutte de flotte, et ça va crescendo jusqu’à ce que les gouttes deviennent grosses comme des larmes de diplodocus.
En 10 mn, il doit y avoir environ 70 cm de flotte, mon moteur faiblit avant de s’arrêter, la merde !
Je suis encore loin du camp, obligé de le pousser jusqu’à ce qu’un pick-up s’arrête à côté de nous et nous propose de nous ramener, cool.
S’en suit, 5 jours de flotte non-stop, maintenant je suis un pro du jeu de cartes, on les a tous fait !
Je n’ai jamais vu une tempête pareille, et voilà la mousson avait 1 mois d’avance, résultat : on a perdu une semaine de farniente mais bon, dans l’ensemble, c’était sublime !
Le dernier soir sur l’île, on va dans un resto conseillé par le guide, il se situe en ville à 10 mn des bungalows.
Un resto de fruits de mers aux abords très soignés, on entre et les serveurs nous dirigent vers une porte donnant sur l’extérieur.
On arrive sur un lac artificiel avec des ponts menant à des tables sur radeaux bordés de nénuphars, j’ai jamais vu ça !
N’étant pas très friand de poisson, je me décide à prendre du requin mais les autres se sont régalés de homards et langoustines.
Et ça y est, toutes les bonnes choses ont une fin, on rentre le lendemain sur Bangkok pour trois jours avant de rentrer en France, il était temps car la tourista nous colle au corps (c’est le cas de le dire, lol).
Arrivé à Bangkok, on retourne dans notre hôtel du début et arrive le temps des courses, héhé !
Je suis parti avec un sac de voyage, je suis rentré avec trois sacs blindés.
Cadeaux pour la famille, les potes, bref, on s’est fait plaisir.
Le soir, je vais seul prendre la température à Patpong, le quartier chaud de la ville, réputé pour son marché de la nuit.
Ils ferment la route vers 19h avant d’installer le quartier.
On s’y perd, n’allez pas vers le milieu, c’est le coin des bestioles, vendeurs ambulants de scolopandres grillés et d’insectes en tous genres, chauves-souris, de quoi gerber quoi !(de toute façon, vu l’odeur, je crois que je ne suis pas le seul à avoir failli faire une galette)
Bon, ben le marché, on y vend de tout, des aquarelles aux vêtements.
Pour ceux qui y vont, les vendeurs te font croire qu’ils sont muets mais bon, c’est pour éviter de négocier.
J’ai fait le plein d’infos, noté les prix sur mon bloc-notes, la rage qu’ils avaient, quand j’avais baissé les prix au max, je me barrais, y’en a même un qui m’a mis un coup d’éventail sur la tête, mais bon, faut pas jouer là-bas, ils blaguent pas avec toi, étranger ou pas.
Au retour, je borde l’avenue, pleins de bars avec des mecs qui te tendent des cartes avec les prix pour le sexe, je dis non et là un type me sort :
Do you like children ?
‘Tain, l’enfoiré, je l’aurai bien bequeté celui-là !
Le lendemain, on fait les courses, chemises à 10 francs, polos, cravates, éventails….etc.
Le plein est fait, on va manger une dernière fois au resto du centre commercial, histoire de dire au revoir au gérant (trop sympa) et là je vois atablé un gros porc d’allemand avec une jolie Thaï, elle me faisait de la peine, je lui aurait bien donné un mois de salaire de chez eux pour qu’elle ne fasse pas de conneries avec ce bibendum.
Bref, tu vois des trucs là-bas qui te font tout de même descendre de ton nuage de luxure avec tes petits soucis qui n’en sont pas en réalité.
Des enfants sans yeux, des filles vendues contre du riz, la misère mais la vrai !
Ben voilà, on rentre, j’ai écrit ce récit car ça me fait plaisir de partager ce souvenir qui reste présent en moi et qui le sera je pense toute ma vie.
Je compte y retourner avec ma femme et mon fils.
J’espère que la lecture de ce voyage vous donnera envie d’y aller.
Voilà, bientôt je vous raconterai le voyage au Maroc.
Amateurs de voyages, je vous salue ! _________________ Artiste de la mise à mort. |
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