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Claudio

Inscrit le: 27 Oct 2005 Messages: 3788 Localisation: Aux côtés des Valkyries.
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Posté le: Lun Mai 29, 2006 04:35 am
Sujet du message: Douleurs... |
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La douleur s'était emparée de Claudio ne lui laissant plus de repos, le détruisant. Ses valeurs morales s'effaçaient peu à peu. Une colère sourde, des instincts meurtriers surgissaient en lui. Un trop plein d'énergie fusionnait, devait sortir... Ce fut rapide, la lame jaillit de son fourreau frappa et y rentra tout aussitôt. La personne qui venait de le croiser avait failli payer de sa vie le regard qu'elle avait osée porter sur lui !
Le mal, mais étais-ce bien le mal ? Le mal le possédait, le malmenait en tout sens. Le bien ? Où était-il ? Lui qui l'avais abandonné lâchement !
Il continua sa route et croisa un mage. Il ne regarda même pas s'il portait un écusson de soigneur. Son épée le transperça. Le sang jailli, coulant par sacades, se répandant sur le sol, tandis que la vie s'échappait du corps étendu... Il fut étonné du bien que cela lui procurait. Il était appaisé pour quelques instants. La torture n'était plus là. Mais qu'avait-il fait ? L'homme était blessé à mort, vite soignons-le !
*Non, non surtout pas qu'il crève au contraire ! Venge-toi ! Etripe-le, déchicte-le, donne le en pature aux chiens !* Le démon le reprenait, l'encourageait.
Mais lassé, il ne fit plus rien. Partit et le laissa sans soins... Une bourse bien garnie étant à ses côtés, Claudio s'en empara. Cela pouvait toujours servir, on ne sait jamais...
Il partit s'entraîner pour s'aguerrir sur quelques monstres, le calme, la paix, la sérénité, l'avait à nouveau envahit.
Mais pour combien de temps ?
Il n'était pas occupé depuis quelques instants, qu'une fuereur démentielle le saisit, le prit à la gorge, fit jaillir de sa bouche un cri inhumain à en déchirer les tympans, injecta ses yeux de sang, la rage le saisit.
Un homme qui faisait sa sieste pas très loin ne parût pas se rendre compte du changement qui s'était opéré chez son voisin. Mal lui en prit !
Claudio le chargea. Il déversa sa bile, ses craintes qui étaient enfouies, son passé, ce qu'il avait enduré, il le tortura. Prenant un malain plaisir à jouer avec le pantin qui était à ses pieds, mais ne l'achevant pas. Ainsi il pourrai recommencer plus tard à nouveau. Refaire couler le sang, casser les reins, briser dans un grand craquements les os, démembrer, étriper, laisser pour mort, mais pas achever. Le dernier souffle de ses victimes, il le donnait en pature aux charognes qui savouraient d'avance un pareil festin !
Le visage de Claudio avait changé d'aspect. La douleur intense qui le submergeait l'avait prise dans ses griffes. Son seul échappatoire était ces vengeances, ces meurtres inachevés... _________________ Là où est le vent.
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Claudio

Inscrit le: 27 Oct 2005 Messages: 3788 Localisation: Aux côtés des Valkyries.
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Posté le: Mar Mai 30, 2006 23:19 pm
Sujet du message: |
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Le mal s’empara de son être, maintenant tout le monde le craignait. Personne n’y échappait, tout le monde trépassait. Tout le monde ? Non ! Il semblerait qu’une chose indistincte ait réchappée. Certains étaient miraculeusement sauvés sur son passage dévastateur.
Il avait pris un bon repos, il se sentait d’attaque. Ses prochaines victimes le faisaient saliver d’avance. Il était de plus en plus attiré par ce métal jaune qu’elles transportaient, l’odeur du sang qui coulait de leur blessures l’attirait, tout ce qui est bas, vil, l’emportait, le sublimait,… Il n’existait plus que pour ça.
Justement une jeune fille s’abreuvait non loin de là. Elle allait payer pour le mal que ses semblables lui avaient fait, payer …
Il accéléra le pas, s’approchant avec calme et sûreté, puis sûr de l’avoir dans ses griffes, n’évita plus le bruit, poussa un rugissement à réveiller les morts, chargea sa lance en avant, l’effrayant autant qu’il le pouvait et se réjouissant de sa dernière peur.
Il leva son bras pour la tuer d’un seul coup, l’abaissa, mais le coup ne partit point. Son bras resta suspendu, sa lance tomba. L’écusson qu’elle portait brodé sur sa chemise l’aveugla, lui vrilla l’âme, fit surgir de ce cœur de pierre une émotion de bonté ce qui le détruisait. Il ne pouvait lutter contre l’amour, le bien, il ne savait…
Elle était là à ses pieds attendant le coup fatal et lui ne savait le donner. Il s’affaissa, ne la regardant plus un sanglot secoua tout son être. La jeune fille ne comprenant pas en profita pour s’échapper. Il resta là quelques instants le temps de récupérer.
Le malin avait eu peur sa proie avait faillie lui échapper. Que s’était-il donc passé ? Pourquoi Claudio n’avait-il pas ainsi que son maître le désirait tué la victime pour lui en faire une offrande. Heureusement, il reprenait possession de son corps…
Loin des tribulations du malin, Claudio récupérait. La rage envahissait à nouveau son cœur, celui-ci se durcissait, le mal avait repris possession de lui, la rage à nouveau l’emplissait. Le doute ne l’effleurait plus son maître ne voulait pas de cette victime et l’avait empêché de porter le coup fatal.
Il ne lui vint pas à l’idée que ce n’était pas son maître qui avait empêché ce coup, mais une part de lui-même.
Il se rattraperait plus loin… Il connaissait justement un bon coin où foisonnaient des tortues. Il s’en approcha, reconnut quelques guerriers piètrement armés, s’en félicita et les chargea.
L’écume coulait le long de sa bouche, le sang se mit à gicler, les têtes à tournoyer, voltiger dans les airs et s’écraser dans une mare de boue et de sang. Ces meurtriers sans fois ni lois avaient payés ! Il récolta leurs nombreuses bourses bien garnies et s’en alla. Il était heureux de ce coup là ! Un sentiment oublié avait ressurgit en lui. Le bonheur. Ce n’était pas un bonheur fait de joies, d’amour, de bonté, … Mais un sentiment de malheurs, de meurtres, voire de haines, … _________________ Là où est le vent.
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Claudio

Inscrit le: 27 Oct 2005 Messages: 3788 Localisation: Aux côtés des Valkyries.
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Posté le: Jeu Juin 01, 2006 00:16 am
Sujet du message: |
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La guerre avait commencé. Sa guerre… Malgré le mal qui était en lui, il éradiquait le mal des terres qu’il parcourait.
Claudio se mit en chasse, d’avance il était émoustillé du cri de ses victimes, de la détresse du monde, de la laideur, de la grisaille, de la noirceur dans laquelle il se complaisait. Il vit à l’horizon un groupe de jeunes heureux et insouciants qui s’ébattaient comme de jeunes chiots au bord d’un lac. Sa rage décuplée par le temps l’emplissant tout entier, il se dirigea vers le groupe se réjouissant du festin prochain. Une citadelle imposante se dressait non loin de là, mais il avait appris à ne plus rien redouter. Il ne craignait plus les guerriers, ni la mort…
Son maître le sauvant à chaque fois des griffes de la mort.
Enfin, il fut tout près d’eux. Dans un silence impressionnant, il dégaina ses deux épées, les faisant tournoyer sinistrement.
Les jeunes, au bruit des lames sortant de leurs fourreaux, s’étaient arrêtés et emparés de leurs armes. Avec un rare courage, il s’apprêtaient à faire face au guerrier tout de noir vêtu qui s’avançait vers eux en silence. Ils remirent en hâtes les quelques vêtements qu’ils portaient afin de se protéger un peu mieux.
Claudio attendit qu’ils se fussent un peu mieux vêtus et ceci fait s’approcha plus prêt. Mais il les reconnu. Des souvenirs lointains, oubliés ressurgirent en lui, des noms, …
Il se souvint de sa première visite chez eux, de sa balade en leur Royaume du nom de Santéria, de ce qu’ils avaient partagés ensembles. La nostalgie le prit et il s’arrêta. Les lames arrêtèrent de tournoyer et rentrèrent dans leurs fourreaux.
Alors Claudio parla :
« Je ne sais plus où je suis. Mais ça je ne peux le faire. Pardonnez-moi de vous avoir interrompu, pardonnez celui que je suis devenu. Pardonnez celui qui fut autrefois considéré comme votre ami, pardonnez … »
Il avait aligné des mots les uns à la suite des autres, mais était-ce lui qui parlait ou un autre. Il leur jeta un dernier coup d’œil se retourna et s’en fut. En quelques enjambées, il fut hors de vue.
Les jeunes étaient sidérés, ils s’attendaient à devoir mener un rude combat et à mourir sous les lames tournoyantes de l’ombre noire. Mais celle-ci s’était arrêtée, retenue. Ils l’avaient écouté ne comprenant pas tout. Mais le son de cette voix les secouait, ranima des souvenirs, était-ce possible ? L’ombre avait disparue que le nom vrilla leurs esprits : Claudio.
Ils voulurent le rattraper, mais trop tard. Il avait à nouveau disparu.
Revenu en sa cachette, Claudio pleura. Il pleura ses meurtres, le sang qui avait coulé, sa mémoire, son âme lui était revenue.
Il n’avait fait que tomber, descendre. Il lui fallait remonter cette pente, la gravir à nouveau. Ses souvenirs lui revenaient, comme si ses pleurs l’avaient lavé, avaient effacés ses hontes, l’avaient purifié.
Il se souvint de toutes les choses qu’il avait faites… tout. Il voulut réparer.
Lui qu’on connaissait sous le nom de l’Ombre Noire devint l’extrême opposé. Il prit un vêtement qui le couvrait entièrement d’une blancheur immaculée. Il se mit en quête de justice, mettant sa rage au service du bien, renonçant au mal à jamais, chassant le malin qui s’était emparé de son corps en douleur.
La douleur n’était pas partie, mais il avait maintenant compris beaucoup de choses. Elle existerait à jamais en lui. Une seule personne pouvait la soigner, mais cette personne lui était inaccessible. Une seule personne la ferait disparaître. Il avait aussi compris que tout ce qu’il avait fuit n’avait plus de raisons d’être. Il devait s’assumer comme il était. Il devait affronter au lieu de fuir. Il avait à se faire pardonner. Il ne devait pas mendier ce pardon, mais bien l’obtenir par sa valeur, son courage, sa fierté.
Il voyait en lui comme jamais il n’avait vu. Il avait traversé plus d’épreuves que certains n’en traverseraient toute leur vie. Il était fait pour ça. Sa vie sera un combat permanent. Jeune, il avait joué et avait perdu. Il ne devait pas regretter, le passé était là, il avait vécu de folles aventures, avait parcourut le monde en tout sens. Il avait exploré les abysses sanglantes du mal s’y était complut dans sa douleur. Mais maintenant, il était attiré par la lumière du jour. Une force nouvelle était en lui. Elle n’avait pas de nom. Il était sortit grandit des épreuves que le temps avait mis su sa route. Il n’avait pas toujours été le vainqueur triomphant, il était même plus souvent le malchanceux. Mais il en avait retiré quelques leçons. Dû son amour-propre en souffrir, il le reconnaissait. _________________ Là où est le vent.
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Claudio

Inscrit le: 27 Oct 2005 Messages: 3788 Localisation: Aux côtés des Valkyries.
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Posté le: Jeu Juin 01, 2006 00:19 am
Sujet du message: |
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Une scène de bataille, des coups sourds, deux jeunes acculés au bord d’un précipice par une bande de pillards. Soudain venant de nulle part, une silhouette blanche se glisse entre les combattants, stoppe les coups des pillards, les met en fuite quand elle ne les tue pas, soigne les deux jeunes, les éloigne du gouffre maudit et tout aussi vite disparu. Etais-ce un ange ? Ils ne le surent, mais elle était venue fort à propos.
Plus loin, plus tard, un autre combat, une autre bataille, une situation différente, mais le même final. Une légende s’installa ; les rumeurs les plus folles couraient sur cette silhouette. Qui était-elle vraiment ?
Claudio poursuivait sa tâche inlassablement essayant d’être partout à la fois. Sauvant deux jeunes d’un gouffre, mettant en déroute une meute sanguinaire, récoltant de nombreuses blessures souvent mortelles, mais guéri aussitôt par la tâche accomplie. Il parcourut de long en large la terre de ses ancêtres, distribuant ses soins de ci, de là. Puis se rapprocha d’une région connue qu’il avait quitté, il y a fort longtemps par une nuit très noire tel un voleur.
Enfin, il se trouva au pied de la haute muraille qu’il avait quitté. Il admira les contours qu’il connaissait tant, les formes élancées. Un pincement au cœur le prit à ce souvenir, il se souvenait.
Il entra dans la forteresse ne prenant pas garde au mouvement de tête se tournant dans sa direction. Il se mouvait parmi le dédale des couloirs, se dirigeant vers un lieu connu. Enfin, il fut devant la porte. Derrière celle-ci se trouvait Maskiro, empereur de la Dark-Alliance, la personne qu’il venait trouver.
Voudrait-il encore de lui, malgré tout ce qu’il avait fait ? Il désirait le savoir.
Il frappa résolument à la porte. Attendant une réponse. Celle-ci vint, brève.
Entrez !
Il entra et referma la porte derrière lui. _________________ Là où est le vent.
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