Renaissance

[Âränel]

Le vent soufflait paisiblement sur la plaine déserte de Baduk.
Je revenais sur ces terres familières après un long périple chevronné au pays des glaces, le royaume des puissants dragons d'argent.
Telle était ma vie désormais, divaguer entre ces deux mondes pour progresser et me recueillir.
Cette bâtisse que je considérais comme mon foyer, celui qui fut construit en l'honneur des B13 après leur exil de l'église, suite à un sanglant massacre durant un mariage..
Que de souvenirs, c'était la belle époque, nous étions craints et respectés de tous : des océans de verdure de Baduk jusqu'aux déserts arides et hostiles de Sato.
Une époque révolue.
Je priais pour le salut des âmes de mes frères d'armes, c'était mon unique conviction dans ce monde remplit de traîtres et de lâches.
Seul, j'avançais la tête haute et le coeur clos.
Sans arrêt, je me posais la question, y a t-il encore des hommes d'Honneur sur ces terres? Fidèles à leurs convictions et défendant une bannière digne de ce nom?
J'en doutais fortement..
Une branche craqua et ma méditation fut alors dérangée, je sentis une présence et me relevai aussitôt.
Faisant demi-tour, je regardai l'être encapuchonné qui se tenait face à moi.

Tu pénètres en ce sanctuaire à tes risques et périls, tu es prévenu.
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Héritier des plus grands.

[Claudio]

J'avançais me remémorant tant de hauts fait d'armes, tant de conquêtes, tant d'histoire à raconter, tant de choses à rêver. J'allais là où me guidait mes pas, ne prenant guère attention du lieu où je me trouvais.
Une branche craqua me sortant de ma rêverie solitaire.
Je vais de fendre un bois mort, déposé au sol en travers de ma route. Ce n'était guère surprenant dans le lieu où je me trouvais. En revanche, la personne qui se tenait face à moi, je ne la connaissais point.

Habillé comme je l'étais, on ne pouvait guère me reconnaître. Pour me plonger plus en avant dans mon monde, dans ma bulle, j'étais entièrement couvert de vêtements. Une longue et large capuche sur ma tête me protégeant à la fois des aléas du temps et de la curiosité des passants.

C'est ainsi, à couvert, discret que je me trouvais nez à nez avec cet incconnu. Ne souhaitant nullement le déranger tout comme sortir de ma longue torpeur. Je restais ainsi, figé. A lui de prendre la parole ou de continuer sa route. J'avais déjà brisé le silence avec le craquement d'une branche. Patienter là ne me déplaisait pas, bien au contraire un peu de méditation dans un coin si reculé me ferait du bien, avant de recommencer une histoire.
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Là où est le vent.