Visite d'une elfe

[Nano]

*Non loin de l'église des terres d'argent se trouve un lac entouré d’arbres, à l’abri des regards indiscrets. De longs parchemins pourraient relater les évènements et rencontres qui ont eu pour décor ce lieu d’apparence calme et désert. Mais il est un phénomène qui se produit chaque soir…

Le soleil se couche laissant son voile doré illuminer encore pour quelques minutes les terres d’argent. Les rayons s’assombrissent pour ne laisser qu’une faible lueur jusqu’au coucher du soleil. Un astre des plus puissants prend la relève, la lune montre fièrement son aura d’argent se répandre. Le vent se lève en une douce brise, frôlant les arbres qui se laissent bercer. Des sillons se forment à la surface du lac et les lucioles laissent leur corps illuminer les bosquets d’étincelles vertes… C’est seulement à ce moment que tout commence…

Une ombre se forme devant le lac, sans bruit elle s’approche d’un pas lent et aérien et s’arrête près de l’eau. Des mains apparaissent de la longue cape de moire et de longs doigts fins saisissent l’habit sombre pour l’enlever d’un mouvement leste. Un corps se dessine… une ligne élancée, un visage fin orné de longs cheveux rouges cachant des oreilles pointues, un corset serrant la fine taille et de longues jambes terminant par des bottes en cuir recouvertes d’une jupe fendue. Les yeux fermés, l’elfe laisse le vent caresser sa peau diaphane. Les yeux s’ouvrent et laisse entrevoir une expression nostalgique… C’est alors que ses mains saisissent une flûte. L’elfe ferme à nouveau les yeux et dirige le bec de l’instrument vers ses lèvres…

Une douce musique se répand a travers le bois. Un rythme lent, une mélodie aussi envoutante que fascinante. Le son s’amplifie et le vent semble répondre aux vibrations de la musique, la forêt devient animée et les lucioles scintillent par milliers. La musique s’accélère et les lucioles volent au dessus de l’eau. Les notes s’allongent, la mélodie devient discrète et s’arrête enfin. L’elfe regarde le lac, couvert d’un voile argenté et étoilé de milles émeraudes.

Cette Elfe au doux regard remplie d’espoir se nomme Nano. Son histoire est peu commune, de nombreuses épreuves auraient pu la détruire ou noircir son cœur à jamais. Mais l'espoir, ce petit mot qui perd son sens sur les terres d'argent semble avoir gardé son sens intact chez l'elfe.

Un doux sourire illumine le visage de la prêtresse. Oui les terres se meurent, mais doit-on pour autant se laisser mourir avec elles ?

Les elfes sont sensibles au chant triste de Mère Nature. Si aujourd'hui Son chant triste disparaît le temps d'une prière ou d'un chant, c'est elle est encore sensible au destin des êtres peuplant ses terres. Les cités réunissant les humains, elfes, orc et autres créatures se détruisent comme des châteaux de cartes mais tant que des chevaliers voudront continuer à écrire l’histoire des terres d’argent, Nano les accompagnera !*

- Tant que ma musique t’apaise, tant que des cœurs purs tenteront de faire régner l’ordre sur ses terres, je continuerai à user de mes dons. Tant que tu ne me rappelleras pas à toi, je continuerai à aider mon prochain !

*La prêtresse enfile sa cape et se laisse diriger à travers les terres par le vent. Se laissant guider par Mère Nature, Nano arrive non loin d’une cité bien connue.*

- Est-ce donc ici ? Je connais fort bien cet endroit et leurs membres aussi…. Mais ont-il réellement besoin de moi ? Ils ont déjà des chevaliers d’une loyauté sans faille, de puissants mages qui les protègent… Que puis-je leur apporter de plus ?

Un doux murmure s’insinue dans la douce brise. Le visage de l’elfe sourit à nouveau. Elle s’avance d’un pas confiant vers la cité de la Dark Alliance. D’une douce voix, presque chantante l’elfe murmure *

- Tu as raison, comme disent les humains, la maison est là où notre cœur se sent chez lui… j’avoue que j’adore venir en ces lieux ! Je rends grâce à ta sagesse et à ton excellent choix ! Reste à savoir si je peux leur être d'une quelconque aide...
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I'll never forget you

[Nano]

*Dans la caserne l’elfe explique ses motivations et son souhait de rejoindre cette guilde. L’accueil est chaleureux, mais un doute l’envahie. Elle n’a nullement préparée ce qu’elle allait dire, son cœur s’es chargé de cela. Contrairement à ce qui est demandé, elle n’a aucun parrain…

Après avoir raconté partiellement son histoire, elle s’éclipse de la caserne pour laisser les membres libérer. Elle va dans le coin qu’elle préfère, le jardin de la cité. Le printemps est enfin arrivé sur les terres d’argent, l’herbe encore fraîche est parsemée de rosée, certaines fleurs bourgeonnent déjà et la douce chaleur d’un soleil timide réchauffe quelque peu la peau de l’elfe.

Elle s’approche d’un arbre bien mal en point. L’hivers n’a pas été tendre et l’arbre se meure. Le tronc est presque noir, ses branches laissent difficilement naître quelques feuilles.

Nano s’approche de lui et pose sa main sur son écorce, la vie de l’arbre y est faible. *


- Des feuilles tentent de pousser, tout n’est pas encore perdu !

*Elle saisit dans sa besace sa flute d’argent et entame un air entrainant. La musique est douce et remplie d’espoir, le vent murmure et frôle l’arbre de toute part. Les cheveux de l’elfe virevoltent dans l’air frais et le tronc perd quelque peu son voile couleur ébène pour une teinte couleur sable. La magicienne range sa flûte et regarde l’arbre.

Nano sourit, et sent l’âme de l’arbre reprendre des forces, dans quelques semaines il retrouvera sa vigueur.

L’air est doux, l’elfe profite de ce moment calme pour s’asseoir au pied de l’arbre et commence à chantonner. Un oiseau quelque peu curieux s’approche d’elle, l’elfe tend sa main. Curieux et peu farouche, le volatile se pose sur sa main. Du bout des doigts, elle caresse les plumes de l’oiseau qui se niche au creux de sa main.

L'elfe profite du temps qui se réchauffe peu à peu pour se détendre en attendant la réponse du conseil de la Dark Alliance sur son recrutement.*

(hrp : ce rp est ouvert à tous ceux qui voudront participer !)
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[Claudio]

Il était là. Dans l'ombre. On l'avait presque oublié, on s'était habitué à sa présence discrète. Un parfum inconnu se propageait dans l'air de la pièce confinée. Une histoire inconnue, mais palpable. Il ouvrit les yeux et se crût toujours dans un rêve doré. Une elfe se tenait pas très loin de là où il se tenait. Elle avait un visage familier, mais la tendresse qui emanait d'elle avait de quoi faire chavirer bien des coeurs aguerris. Il était touché par la sensibilité dont les elfes répandaient autour d'eux. La forêt vivait à leur approche et les animaux chantaient.

Ennivrante. C'était le mot qui lui convenait le mieux. Elle semblait hésiter, mais cela lui allait à ravir. Cette fraîcheur qui glissait sous ses pas, cette bonté qui l'accompagnait.

Un son, une lancinante et douce mélodie. Claudio sentit son corps se réchauffer, ses membres engourdis se réveiller. Le feu qui l'avait habité se réveiller. Le son de la flûte resta gravé dans sa mémoire comme un souvenir heureux, malgré la mélancolie qu'il chantait. Mais en y faisant un peu plus attention, il vit que ce n'était pas la mélodie qui était mélancolique. C'était son propre coeur qui se vidait de la tristesse qu'il contenait. Le coeur vidé de ses souvenirs les plus tristes, il pu s'ouvrir au bonheur du printemps.

Un oiseau surgit de nulle part alla se poser dans la main de Nano. Il se souvenait maintenant de son nom. Nano, il l'avait connue auparavant. Gracile et élancée, la jeune femme était déjà très belle. Mais le temps l'avait rendue encore plus somptueuse.

Claudio s'extirpa de son antre et alla tranquillement se placer aux côtés de Nano. Respirant à nouveau l'air frais chargé d'un léger parfum d'herbes vertes. Lui aussi se réchauffa. Il préférait laisser la magie opérer et ne pas brusquer l'elfe. Il se sentait heureux à ses côtés et su qu'il pouvait rester ainsi indéfiniment. Il préférait lui laisser le soin d'engager la conversation si elle le souhaitait.


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Là où est le vent.

[Nano]

*continuant de murmurer une douce mélodie, Nano joue avec les plumes de l’oiseau les entremêlant entre ses doigts.

Puis une aura se fait sentir, une force très puissante et un charisme peu commun. L’elfe tourne la tête et accueille le visiteur d’un large sourire. Quel être pouvait dégager une aura aussi forte en cette cité si ce n’est un guerrier à la lame aguerrie ?

L’elfe se relève et laisse l’oiseau s’envoler, Elle regarde Claudio et fait une légère révérence pour le saluer.*

- Ravie de te voir Claudio ! Voilà une rencontre inattendue ! j’en suis honorée !

*Un large sourire illumine le visage de la prêtresse. Honorée ? Touchée ? émue peut être même qu’il vienne à elle. Elle tente de cacher sa surprise mais au fond d’elle, Nano aime être entourée et d’autant plus lorsqu’il s’agit de personne de haut rang !*

- Je suis toujours surprise de voir que là où je vais, on m’accueille toujours avec autant de gentillesse, je pense que je m’y ferai jamais !

* elle sourit*

- J'espère que je ne t'ai pas dérangé, mais je n'ai pu m'empêcher de jouer un air...

*Elle regarde la cité et murmure*

- je n’ai jamais osé visiter vos jardins, mais puisque du temps m’est offert…

*Nano hésite quelque peu et se laisse entrainer par le temps radieux *

- Puis-je te demander de me le faire visiter ?
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[Claudio]

Tout l'honneur est pour moi Nano !

Que sa voix est douce à entendre. Serait-ce trop de lui demander de parler d'elle, de ses souhaits, de ses attentes, de sa vie, de ses joies et peines. Juste pour entendre le son de sa voix bercer l'air doucement.

Quand c'est toi, il est normal de t'accueillir avec déférence, je m'étonne que d'autres ne l'aient fait avant moi d'ailleurs. Ta présence en ces lieux les fera peut-être émerger de la torpeur dans laquelle ils se sont engourdis. Mais passons.

J'ai aimé la mélodie que tu as chantée autour de toi. Depuis les arbres sont plus verts, des graines ont germées. La magie des elfes a déjà agit sur nous. Mais nous t'écouterons encore sans cesse, car c'est le printemps que tu nous chantes. Comme tu sembles attirée par nos jardins, je t'accompagne pour la visite. Mais ils auront besoin de tes mélodies pour sortir de la torpeur dans laquelle ils se sont plongés.

Ils sont un peu à l'abandon, alors qu'autrefois ils pouvaient rivaliser avec ceux du jardin d'Eden.

Claudio emmena Nano à la découverte des jardins. L'orée de la forêt était toute proche. Les lapins autrefois sinombreux en avait déserté les abords, la forêt semblait luxuriante, mais un visiteur attentif voyait ci et là les effets du temps et de l'abandon. Il espérait qu'un peu de douceur suffirait à panser les plaies de la forêt. Un peu de magie aussi pour rendre aux allées des jardins leur beauté d'autrefois. Rendre les roses plus épanouies, les muscaris plus droits, les bleuets en meilleure forme et les tulipes encore plus vives.

Il savait cela possible, quand il avait vu ce qu'un petit air de musique avait eu pour effet. Il faudrait chanter la forêt et les jardins, les façonner. L'elfe avait le pouvoir d'accomplir cela, lui possédait la force nécessaire, mais il lui manquait la flamme que possédait Nano.

Si elle le voulait, elle le pourrait.

Vois, c'est un piètre jardin. Mais si tu veux, tu peux leur rendre leur ancienne beauté ou même les ajuster à ta guise. Si tu chantes pour eux, ils rennaîtront de leur cendre. S'il te faut de la force, tu peux puiser dans la mienne, je te l'offre avec plaisir. La magie qui t'habite peut faire tant de chose ici. Tu as déjà fait tellement pour moi, par ta présence, par l'air que tu as joué. Par cette présence ennivrante...
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Là où est le vent.

[Nano]

*L'elfe ravie suit le seigneur Claudio et regarde les jardins. Ce qu'il voit comme un jardin à l'abandon, elle le ressent comme un lieu seulement endormi.*

- Les forêts sont verdoyantes près des grandes villes car beaucoup de voyageurs passent au travers. La nature est comme nous, elle aime la compagnie ! Mère Nature nous le rappelle lorsque nous la négligeons...

*L'elfe s'avance vers un arbuste où une rose tente de s'épanouir mais lorsque la fine main de la magicienne la frôle, les pétales tombent une à une. Elle se tourne vers Claudio et observe son regard quelque peu mélancolique.

Des paroles d’un certain SageSam lui trotte dans la tête… l’espoir est lié au moral, les humains sont sensibles à ce qui les entourent, tous comme les elfes. Un léger sourire s’esquisse sur le visage de l’elfe…. Elle regarde Claudio et d’une voix douce *

- Ce jardin ne demande qu’à s’épanouir, je ne puis comme l’arbre que le réveiller doucement, mais c’est à cette cité de lui montrer qu’elle a besoin de la nature et elle lui rendra !

* Nano passe à côté du guerrier et ôte sa cape. Elle l’accroche sur une branche et sort sa flûte.*

- Puisque ma flûte réussi un tel prodige sur la nature, j’espère que ma musique réussira à toucher les habitants de cette cité ! Un peu de réconfort pour réchauffer les âmes...

* Elle sourit puis se place non loin de son hôte. Elle ferme ses grands yeux bleus et commence à jouer un air entrainant, comme une invitation au soleil et au printemps à venir honorer ces lieux de leurs bienfaits.

Une douce brise transporte la chaleur du soleil à travers les feuillages du jardin. De petits bourgeons verts se découvrent enfin libérées des feuilles mortes. Les quelques fleurs présentent reprennent vigueur et leurs couleurs resplendissent de plus en plus.

L’elfe continue de jouer avec autant d’entrain et de volonté de réconforter tous les êtres présents non loin d’elle. Une mélodie qui semble être sans fin, elle joue depuis des minutes, des heures.. qui sait ! son cœur et son âme sont si sensibles aux auras qui les entourent, que l’elfe enjouée souhaiterait ne jamais s'arrêter de jouer.

La mélodie s’allonge et les notes s’arrêtent. Nano baisse la flute et laisse ses yeux fermés. Elle laisse le vent caresser son visage et jouer avec sa chevelure. Un sourire paisible illumine le visage de la prêtresse.

Ses grands yeux s’ouvrent à nouveau, l’air sereine, elle regarde Claudio*

- J’espère ne t’avoir point ennuyer… mais jouer me procure une telle sérénité !

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[Nano]

*une douce brise se lève, un doux murmure résonne presque inaudible. Le regard de l'elfe se perd dans le vague et le sourire de la magicienne s'efface peu à peu. Elle regarde Claudio, l'air triste, mais elle se doit d'être honnête*

- Claudio, je... je suis désolée...je ne pourrai terminer mon recrutement au sein de la Dark Alliance

*Gênée, elle ne sait comment il va réagir à cette aveu*

- Après de longs jours j'ai décidé de rester près d'Athena au sein des Métempsycoses. Ils sont quelques peu étranges, mais leur chef est un ami de longues dates...

* Elle regarde une dernière fois vers une fenêtre du bâtiment principal*

- Certaines choses m'échappent, ou bien est-ce moi qui n'est pas su les retenir... le silence est souvent révélateur mais celui-ci est pesant. Alors je m'avoue peut être vaincue, baisser les bras n'est pas une solution mais j'ai trouvé enfin un nouveau but grâce à toi !

*Oubliant quelques instants les conventions, elle s'approche de Claudio et dépose un baiser sur sa joue*

- Je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu as pour moi... même si je n'intègre pas cette cité, les membres pourront toujours compter sur mon aide, j'en fais la promesse...
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[Claudio]

L'air de la flûte est entraînant. Il raconte les ballades et les rondes, il dispense la joie et le bonheur aurour de lui. Mais Claudio quitte le monde qui l'entoure pour rejoindre celui de ses pensées. Il revit en image au son de la flûte les premières images dont il a connaissance. Sa rencontre avec Bastoche, feu son ami. Ses joies et ses peines. Les larmes de bonheur et celles plus douloureuses de malheurs. Il revit en rêve éveillé ses aspirations, son parcours jusqu'au point culminant. Mais aussi sa chute. Oh combien douloureuse pour son coeur.Cette epine lancinante qui fisait en son sein. Qu'à tous, il a caché soigneusement. S'attirant de ci, de là les foudres de ceux qui pensaient avoir été trahis. Il supporta vaillamment la première vague, la deuxième, la troisième, ... Mais la dernière l'assaillit par derrière et c'est affaiblit qu'il renonça à tout jamais. Celle qu'il a aimé d'un amour sincère, à qui il avait promis fidélité, celle-là même qui lui donna le coup de grâce. Son coeur se ferma aux plaintes, son coeur oublia la compassion. Il n'en avait cure. Il s'abîma dans son travail, perdu dans de sombres pensées, réglant les problèmes comme un automate, tel un mécanisme, il construisit son propre piège et tout entier s'y engouffra. Là où avant, il avait des amis, il trouvait à présent des ennemis hargneux, ayant soif de revenge, implacables et sans merci.

Il se laissa aller à la vindicte populaire, les abreuvant par sa personne en patûre qu'en fauves affamés, ils se délectaient goûlument. Quand le souf de colère fût un peu retombé, il pût s'appuyer sur un roc, le temps de reprendre ses esprits, le temps d'ériger une solide barrière pour se protéger des envahisseurs. Le temps d'avoir un coeur dur comme la pierre, le temps de commencer à oublier.

Il ne savait si un jour, il pourrait le réouvrir. Il enseignait autour de lui la compassion et l'ouverture, mais ne pouvait l'appliquer à sa propre personne. Etait-il seulement encore un homme ? Ou autre chose ?

La flûte referma l'entaille encore présente dans la pierre. La peine fût effacée par l'air guilleret. Un calme régnait au sein de la tempête qui l'animait. Ce n'était pas de la joie ou du bonheur, ce n'était pas non plus de la tristesse ou de la peine, c'était simplement la calme.

L'elfe lui parla, mais Claudio s'était laissé aller à la rêverie aux paroles qui surgissaient du passé, à celles qui n'étaient pas encore venues, à celles qui voyageaient. Il se laissa envahir par le calme environnant, par les effluves diverses.

Du temps passa avant qu'il ne revienne parmi le monde environnant. Cela faisait un petit temps que l'elfe lui avait adressé la parole. Il ne se souvint plus de tout, mais l'essentiel avait été dit.

Elle ne pouvait rester parmi eux. Ce n'était pas la tâche qui l'attendait qui la faisait reculer, mais un profond respect envers les membres de sa communauté. Par respect pour eux et pour ne troubler l'ordre établi, elle ne pouvait rester en leur sein.

Par amitié pour l'elfe, il n'insista pas et respecta son choix. Sans un mot, d'un seul regard, il avait compris l'essentiel.
Il la regarda juste, des paroles auraient été inutiles, là où un regard souhaitait bonne chance et la promesse de se revoir.

Claudio reçut un baiser sur sa joue, dernier souvenir de la visite de l'elfe. Il resta là, la regardant s'éloigner.

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Là où est le vent.

[Nano]

*Elle s’éloigne de lui quelque peu perplexe. Elle qui voulait les rejoindre revient sur ces pas, celle qui voulait défendre la Dark Alliance défend aujourd’hui un autre clan… Soucieuse, ses angoisses la ronge..

La comprend-il ? Ce choix qu’elle même n’avait pas songé au moment où elle avait postulé ? Si le recrutement avait été plus bref, les aurait-elle rejoins ? Parfois les choses sont si imprévisibles…

Pour une prêtresse voilà une façon de faire peu honorable ! Elle qui avait trouvé refuge chez les métempsycoses a fini par élire domicile chez eux. L’elfe se serait attendu à un accueil moins chaleureux à la Dark Alliance après cela mais elle fut étonnée.

Mère Nature lui a refusé son pèlerinage lui disant que cela lui était inutile. Une bien mauvaise nouvelle puisque Nano ne s’était jamais sentie aussi seule et désespérée. Mais au bout de quelques jours, elle comprit enfin. La maison est là ou notre cœur se sent chez lui ? et l’elfe se sentait bien auprès d’Athena et de ses membres, alors pourquoi chercher ou espérer quelque chose qui se trouve finalement devant elle ? La solitude avait fini par la rendre aveugle du changement qui s’opérait.

Depuis quelques jours la prêtresse déchue avait retrouvé son poste au sein de l’église et elle savait à qui elle le devait ! Tant de personnes l’ont soutenue pendant cette période de troubles. Elle se doit de se relever et reprendre les rennes du dernier lieu protégé des terres d’argent.

Une légère brise se lève, l’elfe se retourne et observe Claudio qui semble perdu dans ses pensées. Un léger sourire s’esquisse, puis elle rebrousse chemin revenant vers lui. Elle passe sa main devant les yeux du guerrier et ceux-ci restent fixes, son esprit vadrouille. L’elfe semble amusée de l’expression de Claudio. Elle approche son visage du sien et murmure à son oreille.*

- il est temps de revenir parmi nous mon ami !
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[Claudio]

Il est temps de revenir parmi nous !

Comme surgie de nulle part, cette voix se superposa dans sa tête à ses pensées. Le temps avait passé, s'était écoulé. Mais l'elfe était toujours là face à lui.

La mélancolie s'était emparée de lui, les souvenirs avaient afflué, surgis de nulle part. Mais c'était le passé, le présent lui était bien vivant. Le présent se trouvait devant lui sous la forme d'une elfe, d'une sylphide aérienne et vivante.

Mais au fond des yeux de l'elfe, une lueur dansait. Un doute latent, elle semblait si sûre, mais si fragile au fond d'elle même. Claudio voulut l'aider dans son combat. Mais c'est un combat qu'elle devait mener seule. Tout ce qu'il pouvait faire pour le moment était de lui offrir sa protection.

Elle serait forte, il le savait. Elle avait déjà repris les rênes du dernier lieu privilégié de ces Terres. Mais même la volonté la plus forte peut à un moment ou à un autre flancher. Il se devait d'être vigilant.

Nano, merci.

Il avait du mal à s'exprimer et comme toujours laissa ses yeux parler pour lui, exprimer cette reconnaissance qu'il ne savait décrire, ce remerciement de l'avoir tiré du gouffre dans lequel il risquait de s'enfoncer, de lui avoir fait découvrir un pouvoir nouveau, celui de sa musique, de lui avoir redonné un peu de foi en ce qui l'entourait. En un mot de lui avoir redonné envie de brasser la vie à pleine main. Il n'était pas guéri, car on ne guérit pas en un jour, mais il ne rechuterait pas.

Que puis-je faire pour toi ? Tu m'as tant offert !
Je ne sais si tu l'accepteras, mais je t'offre ma protection en tous lieux et en tous points. Appelle. Un mot et je serai là pour te soutenir.

Claudio grava en son coeur et son âme ses paroles afin qu'à jamais il les retienne.

Quelque décision que tu prennes, je serai là pour t'aider dans ton choix. Suis ce que tu as toujours fais, suis ton coeur, il ne saurait te mentir. Il est juste et bon, comme la musique qui vient du plus profond de toi.

Claudio apposa sa main sur l'arbre le plus proche et puisant dans ses ressources, il transmit un peu de sa vigueur à l'arbre. Il ne l'avait jamais fait. Mais Nano lui avait montré que tout était possible. Il se concentra un peu plus, son aura devint plus forte, elle toucha chaque chose qui l'entourait, elle déposa la bienvaillance.

Puis suivant son instinct, il posa ses mains au-dessus de l'elfe, son aura s'intensifia, ses nouvelles aptitudes surgirent un peu plus, il lui fit don de sa force, de sa résistance. Une connection s'établirent entre eux, permettant ce transfert d'énergie pure. A tout moment où qu'il se trouvait, elle pourrait puiser dans ses forces pour résister et vaincre.

Un contact subtil resta, permettant si elle le désirait de réétablir cette connection.

Puisse mon geste ne pas t'offenser Nano.

Claudio se sentit pris en faute de s'être autant dévoilé.


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Là où est le vent.

[Goku]

Une pièce close, loin de tout soupçon d'une existence inanimée. Je m'y retrouve tout simplement perdu. Loin de ce qu'on appelle bonheur, proche d'un destin qu'on appelle tourmente. Un lit tout aussi vide que mon esprit dépouillé de toute raison. Aurais-je égaré le semblant de vie qu'il me reste ? Cela ne fait aucun doute. Cette noirceur incessante ronge mon âme ...

Une douce mélodie de flûte brise le silence qui régnait en maître jusqu'à présent. Je l'écoute et la comprends, le fond de cette musique me paraît hésitante, voir chagriné. Mais c'est peut-être dû à mon discernement qui semble être déréglé. Elle arrive à apaiser les mœurs de mes fragments de cœur. Elle s'arrête à mon plus grand déplaisir, j'aurais voulu que cet air dure une éternité.

Les jours passent, mais la mélopée reste en mémoire toujours occupé à tournoyer dans mon esprit assez brumeux. Je me la récite en boucle. Je décide de me lever enfin de mon lit, encore tâché de sang, je me dirige d'un pas maladif vers le salon où réside, le piano. Je devais lui répondre, je ne sais pas pour quelle raison. Mais mon âme me le dictait, je me devais de lui obéir. Je soulève le couvercle doucement puis, je m'assois devant le clavier ... Peut-être est-ce déjà trop tard et que le joueuse s'en est allée. Malgré tout, je souhaite lui répondre. Mes mains commencent à jouer presque d'elles-mêmes, n'écoutant que la mélodie de la flûte qui ne cesse de tourner encore. L'aria créée par le piano s'envole dans la Cité de la Dark Alliance, le vent comme guide, la brise comme moteur.
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[Nano]

*Elle regarde émue le grand guerrier lui faire don d'un présent précieux. Nano sourit, touchée.*

- Je ne sais si mes actes méritent autant de ta part...

*L'elfe a déjà un protecteur qui la supporte depuis de longues années... mais Le Marquis devra se faire à cette idée ! car comment peut-elle refuser un tel cadeau. D'une douce voix elle s'adresse à Claudio*

- C'est avec un immense honneur que j'accepte d'être ta protégée. En contrepartie de ta protection, je t'offre mes soins. Murmure mon nom et je viendrai où que tu sois panser tes blessures

*Une douce brise, un instant où le temps s'arrête, un sourir, un soupir une sensation de bien être envahie la magicienne.

Puis une douce mélodie résonne, les oreilles de l'elfe cherche en vain d'où elle vient. Parfois rapide, puis lente la musique continue sa mélodie dont Nano s'imprègne. Elle regarde son protecteur et illumine son visage d'un large sourire.*

- Cher Protecteur, laissez-moi vous montrer ma reconnaissance en accompagnant ce mystérieux pianiste...

*Elle semble rire de son intervention quelque peu solennel et saisit à nouveau sa flute. Quelques notes par ci par là, et voilà que le chant de l'instrument trouve son rythme et accompagne gaiement le piano.

L'elfe ferme les yeux, ses doigts dansent sur la flûte, agiles et rapides. Le jardin de la Dark Alliance, dont la rosée s'installe progressivement, se décore de milliers d'étincelles argentées. La musique s'intensifie et le jardin reprend vit, quelques petites lueurs vertes font leur apparition et s'envolent autour de Nano et Claudio. Les lucioles se mélangent à la rosée éclairée par la lune, un décors idyllique sur des terres chaotiques.*
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I'll never forget you

[Claudio]

Le temps d'un songe rapide, le temps d'une douce mélodie, les notes s'égrennent dans l'air encore chaud et humide du soir. Le temps d'une ronde folle menée par des lucioles, le temps d'une magie féérique qui emplit l'athmosphère, le temps s'écoule immuable.

Claudio écoute les airs qui se conjuguent dans l'air ambiant et sourit, il a reconnu le son du piano, l'ange et l'elfe accordent merveilleusement leurs instruments. La musique est touchante, elle respire, elle vole, elle est universelle. Claudio rêve, car l'elfe ne fait que répondre au son du piano, mais qu'importe, sa mémoire associe les deux sons.

Les deux esprits devraient se rencontrer, leurs âmes musicales s'accorderaient assez bien.

C'était très touchant Nano, murmura Claudio pour ne pas troubler l'ambiance que la musique avait créé. Tu devrais rencontrer le pianiste, il s'appelle Goku.
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Là où est le vent.

[Goku]

Le silence endormi et habituel laisse place à une mélodie hors du commun. La flûtiste répond majestueusement à mes notes. Complainte en duo, mélopée envahissante les quartiers de la Dark Alliance. Douce et enivrante, une âme au bord des yeux.

Mes doigts volent, comme portés par le rythme qui gambade par le vent. Les soucis s'envolent oubliant tous problèmes. Je souris enfin, croyant que mon air allait rester sans réponse, mais la mystérieuse flûtiste était encore là avec mon plus grand bonheur qui ne tardera pas à s'arrêter à mon grand malheurs. Une toux ensanglantée vient perturber notre aria, une perle de sang s'échappe du coin de mes lèvres et atterris sur les notes blanchâtre les recouvrant d'un rouge écarlate. La musique s'arrête, le silence revient à sa place.

Douloureux sentiment, frustré de ne pas continuer, piteuse état que voilà. Les larmes s'écoulent le long de ma joue, souffrance scellée par la mélodie réapparait à présent. Plus violente que jamais.
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