la fille de la honte...

[Ilhy]

« Rhaaa les vaches !!!! ils sont bien plus forts que ce que j’imaginais….. »

* Ce blob me regarde d’un air benêt, et comme une sotte, je me fais encore avoir par les apparences… j’arrive pour le chatouiller avec mon doigt, et le voilà qu’il me réplique un coup qui me jette sur le sol….

Surprise et gênée je me retourne, premièrement pour voir si il avait des amis à lui qui traînaient, deuxièmement pour être bien sure que personne ne m’a vu….j’ai les joues en feu et je crois bien que ce blob non content de m’avoir éraflé la main, a aussi profondément blessé mon orgueil !

Je me relève et me frotte les genoux, après avoir arraché avec mes dents l’ongle que ce maudit blob venait de me casser, j’avale un poisson frit et repart vers ma quête…*






Hrp : Ilhy est une jeune demoiselle arrivant fraîchement sur les Terres d’argent, pour renouer avec son passé…dont elle ne sait que très peu de chose hormis cette cicatrice qu’elle a sur le ventre…Sa nourrice lui a toujours caché l’histoire de cette cicatrice, elle se souvient seulement de l’avoir toujours eut sur elle et que sa nourrice pleurait beaucoup lorsque celle-ci la faisait souffrir, mais elle ne lui en avait jamais dit le moindre mots….même sur son lit de mort, cette pauvre folle la suppliait de ne pas en vouloir à sa mère, de pardonner…Ilhy restait souvent perplexe face à ces supplices ou ces plaintes et lorsque celle-ci lui recommanda de partir sur les terres d’argent pour renouer avec son passé, elle ne pus retenir un sourire. Le lendemain du départ de la nourrice vers l’au delà, Ilhy se retrouva bien seule, elle s’empara d’un sac et de quelques pièces d’or et s’en alla sur les Terres d’argents…

Elle n’avait pas beaucoup d’expérience, elle était maniérée et avait l’air d’être une fille un peu stupide par moment…les seules chose qu’elle possédait étaient deux lettres qu’elle avait promis de ne pas ouvrir, une était pour un roi nommé Sweet Dream …une autre pour un homme appelé Guizmo….

[Ilhy]

Cela fessait maintenant un petit temps que j’errais sur les terres d’argents, je commençais à manier l’art d’achever les requins en un coups et passer de plus en plus de temps auprès d’eux afin de pouvoir, un jour enfin, exceller dans l’art du combat…tout ceci était finalement arriver après avoir pris plus que du temps à écraser ces maudits bestioles qu’on appelait les scorpions…

Tout ces entraînements, ces journées passées à combattre commençaient à me peser…

un jour, alors que j’avançais vers le village, j’aperçu un homme allongé près du lac, son sang coulait le long de son bras et, rien qu’à le voir, j’imaginais qu’il ne lui en resté plus pour longtemps…il ne me fallu pas beaucoup de temps pour que la question se pose à moi… ma première réflexion devenait vite une évidence, il me fallait l’achever…je pris donc ma massue et m’approchai de lui quelque peu anxieuse et après avoir longuement observé son visage, je me décidais à frapper…mes bras se levèrent, j’essayai de puiser au fond de moi l’énergie pour l’abattre…puis le coup parti comme ça. Une fois ma massue lâchée sur lui, je me rendis compte qu’il vivait encore, j’insistais plusieurs fois et l’homme mourut. Satisfaite je regardais rapidement autour de moi…puis mon premier sentiment fit place à une sensation moins agréable…j’avais soudain honte…honte d’avoir été lâche, honte d’avoir osé faire cela, honte de moi tout simplement…je sentis un goût amer montait le long de ma gorge...et quelques secondes plus tard je recrachai mon repas au dessus du cadavre.

[Ilhy]

Le ciel est éteint, j’avance doucement prés de biceps city, je viens tout juste de rencontrer l’homme qui m’a appris l’art du Beerseker..et je n’ai plus qu’une idée en tête…toujours la même depuis que je suis sur ces terres d’argents….Santéria….Biceps city n’est plus très loin et mes pas se font plus lent, mon cœur s’accélère et mon souffle devient plus saccadé…je regarde autour de moi…personne…il est grand temps que je passe à l’action, je décide donc, avant de franchir la frontière de me rassasier et prend le temps de découdre le blason de la Dark-alliance…je dois mettre toute les chances de mon coté pour rentrer en contact avec leur roi Sweet Dream et lui transmettre cette lettre que j’ai sur moi depuis bien trop longtemps.

Une fois cela fini, je m’avance en direction du poste frontière…je croise des gardes, certains m’interpellent et me demande si mes papiers sont en ordres…instinctivement je répond que je n’ai pas connaissance des lois qui régissent ce royaume et j’inscris machinalement sur un bout de papier « de Passage en Santéria »…Je ne leur parlerai pas de mon désir de rencontrer leur chef, ni de mes origines que je renie au plus profond de moi…quelques instant plus tard et grâce à ce passeport me voilà libre de circuler dans tout le royaume. Sur un chemin prit au hasard, une pancarte m’indique la direction du palais et c’est là bas qu’iront désormais mes pas.

Au bout d’un certains temps j’arrive enfin au porte du palais, deux gardent se tiennent devant moi…timidement je m’approche de l’un d’eux et demande si je peux voir le roi…Celui-ci émet un rire froid et glacial… Heurtée, je relève vivement mon visage vers lui et, fronçant les sourcils, je réponds :

« Gardes, sachez que cela n’est pas une blague, je dois m’entretenir au plus vite avec votre Roi afin de lui faire parvenir cette lettre »

Je prend la dite lettre et la lui met devant les yeux…celui-ci me l’arrache des mains et dans un silence assourdissant la lit…Je suis offusquée, il ouvrait cette lettre devant moi, une lettre que mille fois j’avais eut entre les mains et que je n’avais jamais oser ouvrir, ce stupide garde lui n’avait pris que deux secondes de réflexion pour en décider…je lui en veux mais, surprise par son geste, je ne sais pas quoi lui dire…j’observe attentivement la lettre, je veux savoir si elle est longue ou si elle est courte, si elle est détentrice de mots inavoués et de mystères dont je serais l’actrice involontaire…je veux tout simplement savoir ce qu’elle contient.
J’observe le garde, regardant scrupuleusement la moindre mimique faciale qui pourrait trahir le ressenti éprouver à la lecture de ces mots…celui-ci semble choqué à la lecture de cette lettre, il me regarde quelques instant et invite son compagnon à la lire… ils s’échangent ensuite quelques mots à l’oreille et soudain, le deuxième garde s’adresse à moi et me dit

« Qui es tu ? Qui sont tes parents ? »
- Je m’appelle Ilhy et le reste ne vous regarde pas… »

Enervé, l’un d’eux approche sa main vers moi, soulève mon corset et observe mon infâme cicatrice, offusquée je recule d’un pas…et lui demande de me rendre cette lettre, je n’eut pas le temps d’insister que celui-ci me la rendit sans mot dire. Silencieusement ils s’écartèrent de la devant la porte et me laissèrent pénétrer dans le palais.

[Sweet dream]

Elle pénétra dans ce lieu dont elle avait seulement imaginé l’existence. Parfois, le soir, dans le dortoir du fort de la Dark-Alliance, elle s’imaginait comment cela pouvait être, dans quel lieu ce fameux roi dont on lui disait tant de mal dans son clan pouvait bien vivre ? Un château sombre aux tours effilées, un immense donjon dont les parois du murs se penchait vers vous comme pour dire : « Je te regarde, je te vois, tu ne peux échapper à ma vigilance !! » … un petit frisson dans le dos, puis elle se rendormait. Il ne devait pas être bien terrible ce roitelet comme on dit par ici …

Mais on lui avait déjà décrit ce royaume, de fait, l’allure du palais ne l’étonnait pas tellement, elle était juste … intriguée … intriguée par le roi aussi. Cette lettre qu’elle protégeait depuis si longtemps ! Les salops lui avaient ouverte, après tout ce qu’elle avait essayé de faire pour la garder présentable à qui de droit … « Je le dirait au roi ! S’il est vraiment roi et qu’il est comme on me l’a dit, il fera condamner ces gueux à la potence !! »

A l’intérieure du palais, une major d hommes vint l’accueillir. Elle lui demanda qui elle voulait voir, poliment, elle fut un peu étonnée, elle se dit que ce devait être une jeune diplomate ou autre, mais devant l’insistance de la jeune fille à rencontrer Sweet dream … elle se dit qu’elle devait faire pour le bien de la personne et elle l’emmena dans des couloirs de l’aile droite du palais, puis elle lui demanda d’attendre un instant. La dame entra dans une pièce gardée par deux gardes, ce devait être le bureau du roi. Elle ressorti pour laisser entrer Ilhy et referma la porte derrière elle.

Un homme se tenait au milieu de la pièce. Il était de bonne stature pour un humain, même si des guerriers pouvaient avoir une plus forte musculature. Ses yeux de cristal lui donnaient une certaine magie dans le regard, mais les mages étaient bien souvent plus effilé. La noblesse se dégageait de lui.

« Bonsoir demoiselle Ilhy. Que puis-je pour vous ? »
« Vous êtes le roi Sweet dream ? » dit-elle manquant un peu de tact, mais elle avait encore ce dégoût de ce qu’il s’était passé devant l’entrée.
« C’est exact. Assaillez-vous. Que puis-je pour vous ? » Ilhy se déplaça vers lui et lui tendit la lettre : « C’est pour vous. Je crois que cela vient de ma mère. Je ne l’ai pas lue, ce sont les deux gardes à l’entrée qui l’ont ouverte … »
« De… votre mère ? Que lui est-il arrivé ? »
« Je ne sais pas, j’espérais un peu que cette lettre nous le dise, même quelque part … », elle haussa les épaules.
Sweet dream regarda Ilhy en se disant que ça devait être une bien sombre histoire qui se présentait devant lui…

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[Ilhy]

*Silence*

Sweet me regarde insistant, cherchant peut être à lire dans mes yeux les réponses qu’il devrait trouver dans cette lettre. Lui comme moi avons sûrement peur de ce qu’il y sera écrit…Je dis lui mais je pense que cette peur n’appartient qu’à moi, et c’est moi qui désormais aimerait ne pas être venue le voir, le trouver. Durant l’espace d’un instant je n’arrive pas à lâcher cette lettre, et nous voilà tout les deux tenant une extrémité en se demandant qui cèdera le premier. Sentant mon mal aise, il me sourit

« Ilhy, Je ne sais pas qui est ta mère et tu n’as pas l’air d’être plus au courant que moi…mais…

*il fait une pause, je cède et lui laisse prendre cette lettre, sa voix est douce et apaisante, je pense ne rien devoir craindre de lui*

« …mais pourquoi ne pas avoir lu ceci avant de me l’avoir apporté…Pourquoi avoir tellement attendu ? N’es tu pas curieuse de savoir de quoi il en retourne exactement ?

* Incroyablement gênée, Je n'ose lui avouer que je sais parfaitement qui est ma mère puis je me rends compte qu’il a raison, après tout qu’est- ce qui m'a retenu ? Les bonnes paroles de ma nourrice ? je ne pense pas, peut être l’envie de ne jamais savoir, peut être la peur…peut être bien plus que tout cela, peut être que je ne voudrais jamais savoir après tout, je suis presque heureuse maintenant, j’ai trouvé un clan dans lequel j’ai de nombreuses aspirations…Pourquoi, dés lors, avoir voulu que cette lettre soit lue…j’aurais pu la brûler ou bien tout autre chose…mais je n’avais rien fait et je me retrouvais là devant lui ne sachant quoi répondre à cette pénible question, ne sachant quoi lui dire…reprenant mon souffle, je bafouille quelques mots *

« La curiosité m’a guidé jusqu’à vous, maintenant c’est la peur de savoir qui me pousse à vous quitter…les sentiments sont des choses qu’on ne peut contrôler et je n’aurais jamais pensé être envahie par le doute et si j’ai le choix je préfère ne pas assister à cela…Seul Kraal sait ce que cette lettre me réserve et j’en ai soudain très peur »

*Mes yeux deviennent légèrement humide, et Sweet Dream reste, silencieux, devant moi…je le regarde anxieuse, lui laissant la lettre en main, puis je fais demi tour, le cœur serré et la gorge nouée…Surmontée par une vague de honte…j’ai l’air stupide mais ça m’est bien égal, je ne veux pas savoir ce que ma mère avait eut besoin d’aller raconter à Sweet Dream, même si ils ont longtemps étaient amis tout les deux…une fois le bas de la porte franchit, je me retourne une dernière fois…il tient toujours la lettre en main et en me regardant il me dit tout bas…*

« Ne laisses jamais la peur guider tes pas... »

Je lui sourit maladroitement et lui répond:
"Ce n'est malheuresement pas si facile"

Puis baissant le visage je ferme doucement cette porte.